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Colère et indignation au Nigeria après l’enlèvement de centaines de lycéens


Une salle de classe vide avec des cartables appartenant aux élèves de l'école où des hommes armés ont enlevé des étudiants, à Kankara, dans le nord-ouest de l'État de Katsina, au Nigéria, le 15 décembre 2020.
Une salle de classe vide avec des cartables appartenant aux élèves de l'école où des hommes armés ont enlevé des étudiants, à Kankara, dans le nord-ouest de l'État de Katsina, au Nigéria, le 15 décembre 2020.

Au Nigeria, les parents sont en colère dans l’Etat de Katsina dans le nord-est pays suite à l’attaque et l’enlèvement de plus de 600 élèves de l’école secondaire publique de Kankara selon les médias locaux, plus de 300 selon le gouverneur de l’Etat.

Des coups de feu sporadiques ont été entendus dans les rues de Kankara pendant au moins deux heures vendredi dernier. L’école secondaire scientifique publique de cette ville a été attaquée et de nombreux élèves ont été enlevés par les assaillants.

Plusieurs jours après l'incident, c'est encore la confusion autour du nombre exact d’enfants portés disparus. Certains médias locaux parlent de plus de 600 enfants enlevés mais le gouverneur de l’Etat de katsina Aminu Bello Masari révise à la baisse ce bilan.

Mardi, le leader de la secte Boko Haram, Abubakar Shekau, a révélé que sa milice détient actuellement 523 jeunes en captivité.

Dans une interview avec le service Hausa de la VOA, le gouverneur de l'État de Katsina, Aminu Bello Masari, a déclaré que le gouvernement fait tout son possible pour sauver les lycéens sans échanger des coups de feu pour ne pas les mettre en danger. Selon le gouverneur, les services de renseignement savent précisément où ces jeunes sont détenus et des équipes ont été déployées pour faire face à toute éventualité.

Les résidents disent que quelque 406 des élèves enlevés ont été secourus jusqu'à présent.

Ce n’est pas la première fois que les internats des écoles publiques sont visés par des attaques.

"Nous sommes dans une situation difficile au Nigeria. C’est quelque chose qui s’est développé depuis des années, voire des décennies", selon Sanusi Turay, un ancien officier de la police de Londres, aujourd’hui consultant en sécurité au Nigeria.

L'attaque, qui rappelle celle de Chibok en avril 2014 où des éléments de Boko Haram ont réussi à enlever plus de 200 jeunes filles, survient deux jours après l'enlèvement d'un chef de village et de 20 autres personnes dans une autre localité de l'État de Katsina.

Aucun groupe n'a revendiqué cet l'enlèvement massif ni fait de demande. Les groupes armés kidnappent souvent des personnes contre rançon dans la région, ce qui met en évidence une insécurité grandissante dans le pays le plus peuplé d'Afrique.

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