Le pape, 79 ans, venait de présider une célébration dans un stade dans une atmosphère survoltée, en présence de plus de cent mille jeunes à l'issue d'une longue journée harassante.
Le pape François s'est rendu auprès d'enfants handicapés, au premier rang de la foule. Derrière les enfants, des jeunes debout plein d'enthousiasme veulent tous saluer le pape. Ils lui réclament aussi des chapelets.
Des bras sont tendus vers le pape, on tente de l'attraper alors qu'il est penché sur un enfant malade, il s'agace un instant puis sourit et distribue quelques chapelets. Jusqu'au moment où François finit par perdre l'équilibre et par chuter sur un enfant en chaise roulante.
Le pape se redresse, esquisse un sourire mais son visage s'assombrit vite. Face à lui les fidèles semblent insister : "Ne sois pas égoïste, ne sois pas égoïste", lance-t-il alors, la main levée et d'un air rageur à un fidèle dont on ne voit pas le visage.
Puis il se calme aussitôt et son sourire revient.
"Une réaction humaine et normale" face à "l'enthousiasme excessif" de certains fidèles, a commenté le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi.
Le pape reconnait qu'il est coléreux, et il a expliqué plusieurs fois qu'il se mettait en rage mais que ses colères ne durent pas.
Le pape venait d'embrasser et d'accueillir avec chaleur de nombreux jeunes, dont deux jeunes filles trisomiques qui avaient couru vers lui sur le podium et qu'il avait longuement prises dans ses bras.
AFP