Racontant une rencontre du 14 février dans le Bureau ovale, M. Comey écrit que M. Trump lui a parlé de l'enquête sur Michael Flynn, son ex-conseiller à la sécurité nationale, et déclaré: "J'espère que vous pourrez trouver une façon d'abandonner cela, de lâcher Flynn. C'est un homme bien". Dans un dîner en tête à tête du 27 janvier, Donald Trump lui a aussi dit: "J'ai besoin de loyauté, je m'attends à de la loyauté".
Selon M. Comey, cette requête concernait toute investigation relative aux "fausses déclarations de M. Flynn concernant ses conversations avec l'ambassadeur russe en décembre", et non l'enquête plus large sur l'éventuelle collusion entre la Russie et la campagne du républicain.
"C'était toutefois très inquiétant, étant donné le rôle du FBI comme service d'investigations indépendant", écrit M. Comey.
Il raconte aussi en détails un dîner à la Maison Blanche du 27 janvier, lors duquel Donald Trump lui aurait dit: "J'ai besoin de loyauté, je m'attends à de la loyauté".
"Je n'ai pas bougé, parlé ou changé l'expression de mon visage", écrit l'ancien grand policier, décrivant "un silence gênant".
Et quand le président, en fin de repas, l'a relancé sur la question de la loyauté, M. Comey a répondu qu'il "aurait toujours de l'honnêteté de sa part", acceptant ensuite la demande de M. Trump d'une "honnêteté loyale".
Cette déclaration écrite de sept pages a été publiée par la commission du Renseignement du Sénat, l'ancien chef du FBI témoignera lors d'une audition publique jeudi matin.
Il y confirme également qu'il a consigné dans des notes le contenu de ses conversations avec le président américain, comme l'avait rapporté plusieurs médias.