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Une commission du Sénat vote pour la destitution Dilma Rousseff


La présidente suspendue Dilma Rousseff, attend lors de la cérémonie du Plan pour l'agriculture à Brasilia, Brésil, le 4 mai 2016.
La présidente suspendue Dilma Rousseff, attend lors de la cérémonie du Plan pour l'agriculture à Brasilia, Brésil, le 4 mai 2016.

Une commission spéciale du Sénat brésilien a voté jeudi à Brasilia en faveur de la destitution de la présidente de gauche suspendue Dilma Rousseff, à la veille de l'ouverture de Jeux olympiques de Rio de Janeiro.

"Le résultat est de 14 voix à 5" en faveur de la destitution, a déclaré le sénateur Raimundo Lira, un partisan du président par intérim Michel Temer dirigeant les travaux de cette commission.

Ce vote ouvre la voix au jugement final de Mme Rousseff par l'assemblée plénière du sénat, qui devrait intervenir fin août, quelques jours après la fin des JO.

Selon la plupart des analystes, la présidente a peu de chance d'inverser la tendance et de sauver son mandat.

La présidente de gauche a été suspendue de ses fonctions le 12 mai par le Sénat et c'est son ancien vice-président devenu rival, Michel Temer qui a assumé depuis la présidence du Brésil par intérim.

C'est à ce titre qu'il reviendra à M. Temer, 75 ans, de déclarer ouverts les Jeux Olympiques de Rio vendredi soir en présence de 45 chefs d'Etats et de gouvernements dans l'enceinte du mythique stade Maracana.

Mme Rousseff a décidé de bouder la cérémonie, tout comme son mentor politique, l'ancien président Luiz Inacio Lula da Silva, qui avait largement contribué à l'attribution des JO à Rio de Janeiro, première ville d'Amérique du sud à organiser les Jeux d'été.

La présidente Dilma Rousseff, rééelue pour un second mandat de 4 ans fin 2014, est accusée de maquillages des comptes publics ainsi que d'avoir signé des décrets engageant des dépenses non prévues au budget sans demander l'accord préalable du parlement.

Elle conteste formellement avoir commis un quelconque crime de responsabilité et dénonce un coup d'Etat institutionnel ourdi par M. Temer et la droite brésilienne.

Avec AFP

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