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Conférence de presse de la Lucha interdite à Goma et des militants arrêtés à Kinshasa


Des militants du mouvement de la société civile, Lutte pour le changement (Lucha),à la procession funéraire de l'activiste congolais pro-démocratie, Luc Nkulula, à Goma, le 14 juin 2018.
Des militants du mouvement de la société civile, Lutte pour le changement (Lucha),à la procession funéraire de l'activiste congolais pro-démocratie, Luc Nkulula, à Goma, le 14 juin 2018.

Un point-presse du mouvement pro-démocratie Lutte pour le changement (Lucha), qui voulait dénoncer "l'assassinat" d'un de ses membres mort dans un incendie, a été interdit par la police mardi à Goma dans l'est de la République démocratique du Congo.

Une quarantaine de manifestants arrêtés la veille dans la capitale Kinshasa, ont été libérés mardi, en début d'après-midi.

La police a interdit l'accès au point-presse de la Lucha dans son fief de Goma (est), a constaté l'AFP. "Il ne pouvait pas tenir leur conférence de presse sans l'autorisation de la mairie", a justifié le maire Timothée Muissa Kiesse.

Un militant de la Lucha a lu dans la rue un communiqué qui dénonce les conclusions d'une enquête judiciaire sur la mort de Luc Nkulula, 33 ans, mi-juin dans l'incendie de sa maison à Goma. "Pour l'instant, il n'y a aucun prévenu à poursuivre. C'est tout simplement un incident malheureux", a déclaré vendredi le procureur.​

>> Lire aussi : Nkulula de la Lucha est mort dans l’explosion d’une batterie, selon l’enquête du parquet de Goma

"Nous sommes plus que jamais convaincus que notre camarade a été assassiné", dit le communiqué de la Lucha, mouvement des jeunes indignés qui demande le départ du président Joseph Kabila dont le mandat à la tête du pays s'est achevé en décembre 2016.

Lundi, quarante militants des mouvements citoyens congolais dont sept de la Lucha avaient été arrêtés "lors d'une marche silencieuse".

"Ils marchaient pour aller déposer un mémorandum au bureau de la représentante spéciale du chef de l'État en charge de la lutte contre les violences sexuelles afin d'exiger l'implication du président de la République pour la libération des filles et femmes esclaves sexuelles au Kasaï", avait déclaré plus tôt à l'AFP Nera Kanyinda, chargé de communication d'un autre mouvement citoyen (Engagement citoyen pour le changement, Eccha), organisatrice de la marche. ​

>> Lire aussi : Libération des militants de Lucha arrêtés à Goma

"On vient de libérer les 40 militants, aucune charge n'a été retenue contre eux", a affirmé M. Kanyinda.

M. Kanyinda a cependant ajouté qu'"un autre militant du mouvement Eccha a été interpellé" par la police alors qu'il assistait à la libération de ses camarades.

Avec AFP

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