La Palestine, membre de la Fifa depuis 1998, souhaite que l'organisation suspende la fédération israélienne, coupable selon elle de complicité avec les agissements des autorités israéliennes liés à l'occupation des Territoires palestiniens. Elle reproche par exemple à la fédération israélienne ne pas dénoncer les restrictions imposées par l'armée israélienne aux déplacements de joueurs palestiniens ou de tolérer les dérives racistes anti-arabes dans les stades israéliens.
Mercredi, alors que la Fifa était ébranlée par un nouveau séisme judiciaire avec l'arrestation à Zurich de sept de ses membres, soupçonnés de corruption, Sepp Blatter a pris le temps de recevoir dans l'après-midi le président de la Fédération palestinienne, Jibril Rajoub.
"Nous avons eu une réunion de près d'une heure avec M. Blatter et des discussions constructives", a indiqué jeudi à l'AFP M. Rajoub, se montrant moins intransigeant que les jours précédents.
"Nous resterons ouverts jusqu'au dernier moment" à des propositions, a-t-il ajouté. "Tout est possible, tous les scénarios sont ouverts".
Si la question passe légèrement au second plan face à l'ouragan médiatique déclenché mercredi, il n'en reste pas moins que les discussions se poursuivent en coulisses afin de sortir de l'impasse, faute de quoi la résolution 15.1 sera soumise au vote des 209 membres du Congrès.
"Seule la Palestine peut retirer la demande de suspension d'Israël de l'ordre du jour", a expliqué un porte-parole de la Fifa. "Il faut ensuite 75% des voix au congrès pour suspendre Israël".
Avec AFP