Des gerbes de fleurs ont été déposées près des cercueils recouverts du drapeau national congolais. Plus de 200 personnes ont perdu la vie dans l’explosion, qui a fait par ailleurs des centaines de blessés et quelque 14.000 sans-abris. Il s'agit là de l’accident le plus meurtrier, dans des dépôts d'armes et de munitions, depuis 10 ans dans le monde. Un incendie se serait déclaré dans le dépôt de munitions à la suite, dit-on, d’un court-circuit.
Les obsèques de dimanche ont marqué la fin de la période de deuil national décrétée depuis mardi au Congo-Brazzaville. Un précédent bilan parlait de près de 200 morts, mais il a été révélé, lors des obsèques, que 223 corps ont été enregistrés dans les morgues de la ville, et que 159 ont été identifiés jusque-là. Les obsèques des 14 autres victimes auront lieu plus tard à la demande des familles.
Selon l’AFP, après un culte oecuménique (catholique, protestant et de l'église africaine kibanguiste), le président Sassou Nguesso a déposé une gerbe de fleurs et présenté ses condoléances aux parents des victimes. Le convoi funéraire de camions-remorques suivi d'une trentaine de bus avec les familles s'est ensuite dirigé vers le cimetière du centre-ville pour l'inhumation des victimes.
Des caveaux ont été creusés à cette fin ces derniers jours sur un terrain du cimetière jouxtant le site où reposent les 48 victimes congolaises de l'attentat contre un DC 10 de la compagnie aérienne française UTA le 19 septembre 1989, précise l’Agence France Presse.