M. Mboulou a fait cette annonce à la télévision nationale peu après 03h30 du matin (O2h30 GMT), après avoir égrené pendant plus de deux heures et demie les résultats locaux à l'échelle des circonscriptions du pays.
Selon le décompte officiel, Guy-Brice Parfait Kolélas arrive deuxième avec un peu plus de 15% des voix, et le général Jean-Marie Michel Mokoko troisième avec environ 14%.
Mercredi, ces deux candidats d'opposition avaient contesté les résultats partiels publiés la veille par la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), qui donnait M. Sassou Nguesso en tête avec 67% des voix.
"Comment voulez-vous qu'on accepte un tel résultat?", a déclaré le général Mokoko en appelant à "un recompte des voix".
"Je savais d'avance que les dés étaient pipés, mais nous avions accepté de jouer le jeu", a ajouté celui qui était jusqu'en février conseiller du président Sassou Nguesso pour les affaires de paix et de sécurité, déplorant que les résultats publiés par la CNEI n'aient fait qu'avérer, selon lui, ses "présuppositions".
Vivien Manangou, porte-parole de M. Kolélas, a estimé pour sa part que la réélection de M. Sassou Nguesso relevait d'une "fraude massive" et de la "magie".
La candidature de M. Sassou Nguesso, né en 1943, a été rendue possible après un récent changement de constitution qualifié de "coup d'Etat constitutionnel" par les détracteurs du président sortant.
La consultation électorale de dimanche, pour laquelle concouraient neuf candidats, s'est déroulée en l'absence de télécommunications dans l'ensemble du pays.
Les autorités avaient déclaré avoir ordonné ce black-out à la veille du scrutin pour des raisons de "sûreté nationale" afin d'empêcher l'opposition de commettre une "illégalité" en publiant elle-même les résultats de l'élection.
M. Sassou Nguesso a dirigé le Congo, petit pays pétrolier d'Afrique centrale, sous le régime du parti unique de 1979 à 1992. Battu cette année-là par Pascal Lissouba à l'élection présidentielle organisée après l'instauration du multipartisme, il est revenu au pouvoir en 1997 à l'issue d'une violente guerre civile. Il a été élu président en 2002 puis en 2009.
Avec AFP)