Plus de cinq ans après la signature des accords, "il n’y pas de signal fort du côté du gouvernement pour déterminer (sa) stature", a déclaré mercredi à l’AFP Ané Philippe Bibi, chargé de l’organisation du Conseil national des républicains (CNR, opposition), formation dirigée par le Pasteur Ntoumi. "Notre leader doit être le premier à être réinséré (...) Son statut doit être déterminé, concomitamment avec la réinsertion des ex-combattants", a-t-il insisté.
Contestant la réélection en 2016 du président Denis Sassou Nguesso, le Pasteur Ntoumi et ses ex-combattants "ninjas", qui avaient participé à un précédent conflit dans le Pool entre 1998 et 2003, avaient repris les armes contre le régime de Brazzaville.
Les accords ayant mis fin à la crise fin 2017 prévoyaient, entre autres, la définition d’un statut particulier à M. Ntoumi, le désarmement et la réinsertion des ex-combattants "pour consolider la paix".
Depuis lors, M. Ntoumi vit retranché dans son fief du Pool, région fertile longtemps considérée comme le grenier de Brazzaville, tandis que le gouvernement affirme avoir ramassé et détruit au moins 8.000 armes.
Après le premier conflit du Pool, M. Ntumi avait occupé les fonctions de "délégué général chargé de la promotion des valeurs de paix et de la réparation des séquelles de guerre", au cabinet du chef de l’Etat, type de poste que ses partisans réclament de nouveau pour lui.