Ils appellent le "peuple congolais" à contester "la forfaiture" par des "actions" légales et pacifiques.
"Nous engageons le peuple congolais à exercer pleinement sa souveraineté sur sa victoire démocratique à travers des élections reconnues par la loi : villes mortes et autres grèves, meetings et marches pacifiques", écrivent-ils.
Publiée avant le long week-end pascal - lundi est férié au Congo-, la "déclaration du vendredi 25 mars" demande "à l'ensemble du peuple congolais d'observer la première opération ‘ville morte’ sur l'ensemble du territoire national, le mardi 29 mars 2016".
Le document porte les signatures de Guy-Brice Parfait Kolélas (arrivé deuxième avec plus de 15% des voix), le général Jean-Marie Michel Mokoko (troisième avec près de 14%), Claudine Munari et André Okombi Salissa.
Deux jours plus tôt, Jean-Michel Marie Mokoko, un des candidats de l’opposition avait confirmé dans une interview à VOA Afrique le même appel qu’il avait même déjà lancé dans une vidéo postée sur YouTube.
Joints par l'AFP, Mme Munari et MM. Kolélas et Okombi Salissa ont confirmé avoir bien signé ce texte. Le général Mokoko n'a pu être joint mais un membre de son équipe de communication a indiqué qu'il en était bien lui aussi signataire.
Ces candidats, qui avaient jugé la présidentielle biaisée avant même la tenue du vote, contestent les résultats officiels donnant M. Sassou Nguesso vainqueur avec plus de 60% des voix.
Les quatre candidats avaient signé avant le vote une Charte de l'opposition pour la victoire dont le but était d'empêcher la réélection de M. Sassou, qui cumule plus de 32 ans à la tête du Congo, pays de quelque 4,5 millions d'habitants dont les principales ressources sont le pétrole et l'exploitation forestière mais dont la population vit majoritairement dans la pauvreté.
Un cinquième candidat, Pascal Tsaty-Mabiala, secrétaire de l'UPADS, premier parti de l'opposition au Parlement, a signé ce pacte électoral anti-Sassou, mais samedi en début d'après-midi, il n'avait pas signé la déclaration endossée par ses alliés.