"Après une grève de la faim de deux jours, nous avons décidé de tout arrêter hier (mercredi). Sur les bases, plateformes et toutes les autres installations pétrolières, personne ne travaille", a indiqué à l’AFP un agent d’une société pétrolière sous couvert d’anonymat.
Le mouvement a été confirmé par le ministère des hydrocarbures, qui n’était pas encore en mesure d’en évaluer les conséquences.
"C’est un sérieux problème qui est pris à bras-le-corps par le gouvernement (...). Les dispositions sont prises pour essayer de dialoguer et trouver des solutions afin de décrisper l’atmosphère", a déclaré un conseiller au ministère des hydrocarbures qui a également requis l’anonymat.
"Une rencontre entre le gouvernement et les syndicats des grévistes est prévue dans les plus brefs délais. Cette grève est la conséquence de quelques incompréhensions seulement", a-t-il estimé.
Les travailleurs du secteur pétrolier revendiquent, entre autres, la revalorisation de leurs salaires, jugés trop bas par rapport à l’inflation que connaît le pays.
Ils demandent aussi que les employés des entreprises contraintes de fermer pendant la pandémie de Covid-19 reçoivent une indemnisation, selon la Fédération des travailleurs du secteur pétrolier et parapétrolier (FTPP).
Pays membre de l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP), le Congo produit 300.000 barils par jour.
A lui seul, le pétrole contribue à plus de 80% au budget de l’Etat et représente plus de 80% des exportations du pays dont environ la moitié de la population (estimée à 5 millions d’habitants) vit en-dessous du seuil de pauvreté.