"Cette mission est la première que le Système des Nations Unies va entreprendre depuis le début de l'opération de la force publique dans cette zone", indique un communiqué des Nations unies au Congo.
La mission a pour tâche de procéder à une évaluation des besoins humanitaires et une estimation chiffrée des besoins sectoriels pour une réponse appropriée à la situation humanitaire marquée par un mouvement des populations vers d'autres localités", poursuit le communiqué.
Théâtre de violents affrontements entre 1998 et 2003 ayant opposé l'armée et les ex-combattants ninjas dirigés par Frédéric Bintsamou, alias pasteur Ntumi, le Pool est retombé dans la violence après la présidentielle du 20 mars remportée par le président Denis Sassou Nguesso dès le premier tour, mais qualifiée de "forfaiture" par cinq candidats d'opposition.
Depuis le 4 avril, suite aux heurts dans les quartiers sud de Brazzaville, les forces de police (officiellement à la recherche des terroristes) ont employé des hélicoptères pour y bombarder les "centres de commandement" du Pasteur Ntumi, désormais relevé de ses fonctions de délégué général à la promotion des valeurs de paix et sous le coup d'un mandat d'arrêt.
Les opérations militaires ont cessé et aucun bilan officiel n'a été établi à ce jour.
"La plupart des déplacés sont rentrés chez eux, à l'exception d'environ 3.000 personnes", a indiqué samedi à l'AFP Antoinette Dinga-Djondo, ministre en charge de l'action humanitaire.
"Sur la base des recommandations de cette mission d'au moins sept jours, le gouvernement et ses partenaires s'accorderont sur le soutien à apporter à la population affectée par l'opération sécuritaire", ajoute le communiqué.
Une note de présentation de cette mission précise que "les opérations militaires en cours dans le Pool ont occasionné une situation humanitaire préoccupante".
Des ONG internationales telles Amnesty International ou l'église catholique congolaise ont affirmé que "même les écoles ont été touchées par les bombardements".
"La mission va nous permettre de savoir pourquoi certaines personnes ne veulent pas regagner leurs localités et se cachent encore dans les forêts", a expliqué Antoinette Dinga-Djondo.
Avec AFP