"A 08h, 6.692 réfugiés (déjà) enregistrés" à Rumonge et Nyanza-Lac, a annoncé la police dans un tweet officiel, ajoutant que "le flux des réfugiés semble tarir".
Signe que ces combats qui opposent l'armée congolaise à une milice, les Yakutumba, sont très violents, ces réfugiés étaient encore 3.500 jeudi et à peine 1.500 il y a deux jours.
Ces réfugiés ont pour la plupart traversé le lac Tanganyika sur des embarcations de fortune, emmenant avec eux matelas, valises, panneaux solaires, chaises ou seaux en plastique.
"Hier, tout le lac Tanganyika semblait couvert des centaines de pirogues de toutes les tailles, remplies à ras bord de réfugiés et de leurs biens, c'était très impressionnant", a expliqué à l'AFP un militant des droits de l'homme, parlant sous couvert d'anonymat.
Un réfugié contacté par téléphone a décrit des "conditions de vie très difficiles" : "on n'a pas encore eu d'eau ou de nourriture pour la grande majorité, on n'a pas de toilettes".
Ni le bureau du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Burundi, ni les autorités burundaises ne voulaient s'exprimer vendredi matin.
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"Lorsqu'il y a crépitement des balles, c'est normal que les habitants puissent fuir leur domicile", a estimé le porte-parole de l'armée congolaise dans le sud-Kivu, le capitaine Dieudonné Kasereka, interrogé par l'AFP.
L'armée congolaise mène depuis plusieurs jours une opération contre la milice des Yakutumba (du nom d'un ex-officier de l'armée congolaise passé à la rébellion) dans la région de Fizi, à proximité du lac Tanganyika.
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Fin septembre, cette milice avait mené une offensive contre la ville d'Uvira, dans le Sud-Kivu, entraînant une intervention de la force onusienne en RDC.
L'Est congolais est déchiré par des conflits armés depuis plus de vingt ans. Des milices locales et étrangères se battent pour le contrôle des zones riches en ressources naturelles.
Avec AFP