Au marché Total de Bacongo, le jeune Ignace, bac+2, travaille dans un dépôt de boisson pour subvenir à ses besoins. "Un bachelier comme moi entrain de soulever les casiers de boisson, je n’ai jamais rêvé de ça. Mais, c’est le chômage qui me pousse à faire ça", témoigne-t-il.
Dans les galeries Bataclan de Moungali, Chris, licence en Economie, s’est reconverti en dépanneur d’ordinateurs. "C’est compliqué ! Pour joindre les deux bouts du mois, il faut vendre l’écran d’ordinateur d’un client, ou un disque dur..."
Merveil, lui, organise des concerts musicaux dans les rues de Makélékélé pour gagner son pain. "Quand ça marche, vous pouvez rentrer avec 5.000F CFA à la maison, mais quand ça n’a pas marché… c’est dur. L’avenir est mort, donc du coup, on s’attend à rien", lâche-t-il.
Face à un chômage endémique dans un pays riche en pétrole, les jeunes sont obligés de tout tenter. Certains deviennent auto-entrepreneurs comme Orviche, diplômé en attente de recrutement dans la fonction publique, qui est aujourd'hui conducteur de moto-taxi.
"Je peux vous garantir que même manger est un casse-tête pour beaucoup", explique Dave Mafoula, le plus jeune candidat à la présidentielle de 2021, "ce manque d’emploi a des conséquences désastreuses sur le plan économique et social."
D’après la Banque mondiale, le chômage touche plus de 42% des jeunes en âge de travailler. Comment peut-on expliquer ce phénomène ? Pour l’analyste économique Alphonse Ndongo, les mauvaises formations et la rétention des offres d’emploi ne favorisent pas les jeunes.
Le gouvernement a pourtant pris plusieurs initiatives pour endiguer le chômage. Mais, elles n’ont jusque-là pas encore abouti. Les jeunes en quête d’emploi.
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