"Hé Bouteflika, il n'y aura pas de 5e mandat", "Ramenez les commandos de l'armée et la BRI (unité d'intervention de la police), il n'y aura pas de 5e mandat", chantent les étudiants, largement applaudis par les badauds sur les trottoirs ou à coups de klaxons par les automobilistes.
Les étudiants s'étaient donné rendez-vous via les réseaux sociaux devant la Grande-Poste, bâtiment emblématique du coeur d'Alger.
La police, déployée en nombre dans le centre de la capitale, où toute manifestation est interdite depuis 2001, n'est pas intervenue.
Le président Abdelaziz Bouteflika, 82 ans et affaibli depuis 2013 par les séquelles d'un AVC, est la cible d'une contestation jamais vue depuis qu'il a été élu à la tête de l'Etat il y a 20 ans, déclenchée par l'annonce de sa candidature à un 5e mandat.
L'enregistrement de sa candidature dimanche au Conseil constitutionnel a été assortie d'engagements destinés à calmer la colère: ne pas aller au bout de son mandat et quitter le pouvoir après une série de réformes profondes notamment.
Des promesses qui n'ont pas atteint leur but.
"Non, c'est non! Il n'a pas compris le message du peuple? On va lui faire comprendre aujourd'hui et encore plus vendredi", premier jour de weekend et jour de mobilisation massive ces deux dernières semaines, assure Selma, étudiante en mathématiques à Alger.
Avec AFP