Lors d'une conversation téléphonique, les deux dirigeants allemand et français ont jugé que "la dernière provocation en date du dirigeant à Pyongyang a atteint une nouvelle dimension", indique le gouvernement allemand.
Emmanuel Macron s'est aussi entretenu dimanche avec Paolo Gentiloni, qui partage la position franco-allemande "sur la nécessité d'une réaction internationale forte", "notamment au Conseil de Sécurité (de l'ONU) et à l'UE, qui devra prendre de nouvelles mesures de sanctions" contre Pyongyang, a précisé l'Elysée.
Compte tenu de cette "escalade" de la Corée du Nord qui "foule le droit international aux pieds", "en parallèle au Conseil de sécurité des Nations Unies, l'Union européenne doit également agir", indique le communiqué du gouvernement allemand.
"La chancelière et le président (Macron) se sont prononcés en faveur d'un renforcement des sanctions de l'UE contre la Corée du Nord", souligne-t-il.
Ces sanctions ont été appliquées depuis 2006 pour accompagner les efforts de la communauté international visant à faire cesser les essais nucléaire du régime nord-coréen et à respecter les résolutions de l'ONU.
Ces sanctions européennes portent principalement sur des gels d'avoirs et des restrictions de déplacements de personnalités proches du régime à Pyongyang.
Le dernier train de mesures européennes remonte à seulement quelques semaines, il avait été décidé début août.
A l'ONU, une septième salve de sanctions internationales avait été adoptée elle aussi début août par le Conseil de sécurité, visant à priver la Corée du Nord de recettes cruciales tirées de ses exportations de plomb, de fer, de minerais et de sa pêche.
En revendiquant dimanche l'essai réussi d'une bombe à hydrogène, la Corée du Nord s'est attirée de vives condamnations au sein de la communauté internationale, y compris de la part de la Chine, son principal allié.
Il s'agit de son sixième essai nucléaire, le plus puissant à ce jour.
Avec AFP