A partir de mardi, les résidents de cette concession "ne pourront pas s'éloigner de plus de deux mètres" de leur maison et seul le personnel essentiel sera autorisé à entrer ou sortir de ce quartier résidentiel, qui abrite également des bureaux, a précisé le numéro un mondial de l'acier dans un communiqué.
Un cas de covid-19 avait été diagnostiqué dans la concession de Buchanan le 14 mai, suivi par "un certain nombre de cas supplémentaires" deux jours plus tard, selon le communiqué.
Une famille de quatre personne a été infectée, sur les quelques 250 résidents de la concession, a indiqué à l'AFP un responsable local ayant requis l'anonymat.
Sollicitée par l'AFP, une porte-parole du groupe au Liberia n'était pas en mesure de confirmer dans l'immédiat le nombre de résidents de la concession, celui des personnes contaminées ou encore d'indiquer si ces mesures de confinement allaient perturber ses opérations au Liberia.
Avec quelque 2.300 salariés, ArcelorMittal est l'un des plus importants employeurs de ce pays d'Afrique de l'Ouest affligé par la pauvreté, la dévaluation de sa monnaie et l'inflation.
Le groupe, qui a son siège au Luxembourg, a extrait de ses mines libériennes en 2018 quelque 4,6 millions de tonnes de minerai de fer, d'une valeur d'environ 280 millions d'euros, qu'il exporte via sa concession portuaire de Buchanan, sur l'Atlantique, située à une centaine de km au sud-ouest de la capitale Monrovia.
Avec 229 cas de coronavirus officiellement confirmés et 22 morts, le pays dirigé par George Weah est relativement épargné par rapport à l'Europe, aux Etats-Unis ou à l'Amérique du Sud. Mais il fait partie des pays où l'état du système sanitaire suscite l'inquiétude face à la pandémie.
Le Liberia reste hanté par des guerres civiles qui ont fait quelque 250.000 morts entre 1989 et 2003 et par l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest (2014-2016), qui avait tué 4.800 personnes dans le pays.