Amadou Salif Kébé, président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni), "est mort des suites du Covid-19", a déclaré à l'AFP par Sory Kéira, un porte-parole de l'Agence nationale de la sécurité sanitaire.
La présidence guinéenne a salué l'"expertise" apportée par M. Kébé durant les périodes électorales, "dans un contexte souvent contradictoire", dans un communiqué vendredi.
Comme chef de la Céni, M. Kébé, dont l'âge n'a pas été précisé, a été au centre d'une controverse liée à l'organisation fin mars d'un référendum constitutionnel boycotté par l'opposition qui y voyait une manœuvre du président Alpha Condé, élu en 2010 puis réélu en 2015, de briguer un troisième mandat fin 2020.
Le référendum avait été entaché de violences meurtrières à Conakry et en province selon l'opposition.
La proposition a finalement recueilli près de 90% de "oui", selon la Cour constitutionnelle.
L'opposition a boycotté la consultation ainsi que les législatives organisées simultanément.
La Guinée avait officiellement déclaré vendredi 477 cas de contamination. Quatre décès liés à la maladie ont été enregistrés, a indiqué à l'AFP M. Kéira. Pauvre malgré d'importantes ressources naturelles, elle fait partie de ces pays où l'état du système sanitaire suscite l'inquiétude face à la pandémie.
Le pays avait été sévèrement éprouvé par la fièvre hémorragique due au virus Ebola, qui y avait tué 2.500 personnes entre fin 2013 et 2016.
Le président guinéen Alpha Condé a décidé d'imposer le port du masque à partir de samedi pour faire face à la progression de l'épidémie.