Selon l’Agence nationale de la sécurité sanitaire (ANSS), 3 des 8 cas sont des personnes qui ont voyagé à l’étranger, deux contacts confirmés positifs et trois cas en cours de clarification.
"Le ministère de la santé à travers l’ANSS saisit cette occasion pour inviter la population à ne pas céder à la panique et à appliquer rigoureusement les mesures édictées dans l’état d’urgence sanitaire décrété par le président de la république", a indiqué le colonel Remy LAMAH, ministre guinéen de la santé.
Les autorités guinéennes, en plus des gestes barrière, ont interdit les voyages entre Conakry la capitale et le reste du pays. Cet isolement n’est pas sans conséquences sur les usagers de la route. "On ne fait rien, y a pas où aller. On va attendre la fin du confinement", s’exclame Mohamed Bailo Bah, chauffeur de taxi.
Le gouvernement guinéen interdit aussi tout rassemblement de plus de 20 personnes. Les lieux public tels que les écoles, les bars, les salles de jeu, salles de spectacle et salle de cinéma ou encore les lieux de culte sont fermés pour une durée de 14 jours.
Mais dans certains quartiers de la capitale, la distanciation recommandée est loin d’être une réalité. "Dans mon quartier on ne prend pas au sérieux cette pandémie. Y en a d’autres qui considèrent cela comme de la politique. Il faut une sensibilisation", témoigne Mariam, habitante de la Cité de l’air, un quartier de la banlieue de Conakry.
Un couvre-feu est instauré de 21h à 5h, des mesures prises par les autorités guinéennes qui s’ajoutent à la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes.
Parmi les 30 cas confirmés, il y a le ministre guinéen des travaux publics et la présidente du conseil économique et social.