"Pour la première fois dans l'histoire de l'hôpital, les urgences traumatologiques n'ont reçu aucun patient le premier jour de l'an", s'est félicité vendredi sur sa page Facebook le Chris Hani Baragwanath Hospital, qui a accompagné son message de photos de lits vides.
D'une capacité de 3.200 lits, le Chris Hani Baragwanath Hospital, établissement public auparavant réservé aux patients noirs pendant l'apartheid, est situé dans le quartier de Soweto à Johannesburg, l'un des foyers de contamination en Afrique du sud. C'est l'un des plus grands hôpitaux du continent.
Accidents de la route, violences, les services d'urgences connaissent généralement un pic de fréquentation la nuit de la Saint-Sylvestre, notamment lié à une forte consommation d'alcool.
Mais depuis lundi soir, la vente d'alcool est à nouveau interdite en Afrique du Sud. Cette restriction, fixée pour l'instant jusqu'au 15 janvier, vise à réduire les admissions générées par un excès de consommation et soulager les hôpitaux du pays déjà à bout de souffle, submergés depuis des mois par l'afflux de patients Covid.
"Voilà la preuve que ceux qui abusent de l'alcool pèsent sur notre système de santé", a réagi sur Twitter un responsable de la province du Gauteng, Panyaza Lesufi.
Le couvre-feu établi entre 21 heures et 6 heures, ainsi que la fermeture des bars et restaurants dès 20 heures ont aussi sans doute joué un rôle.
Quelques heures plus tôt, les autorités sanitaires du pays d'Afrique de loin de plus touché par le virus, annonçaient un nouveau record avec 18.000 cas enregistrés en 24 heures.
Le pays compte au total 1.057.161 personnes infectées et 28.469 décès, dont 436 survenus dans les dernières 24 heures.