Un décret présidentiel signé le 12 juillet "plafonne les prix du riz, du sucre, de la tomate concentrée, de l'huile de table et du ciment".
Ce plafonnement, qui sera contrôlé de façon "stricte et régulière", s'applique tant à la production qu'à la distribution desdits produits, selon les termes du décret dont l'AFP a obtenu copie.
"Ces produits font l'objet de pratiques spéculatives, alors que lutter contre la spéculation sous toutes ses formes, c'est lutter contre la vie chère", a expliqué de son côté le directeur du Commerce intérieur au ministère ivoirien du Commerce, Aimé Koizan, lors d'une conférence de presse.
Selon lui, l'alimentation représente 27% des dépenses des ménages en Côte d'Ivoire.
Cette opération, qui vise à "préserver le pouvoir d'achat des Ivoiriens", précise M. Koizan, sera suivie d'une campagne de sensibilisation des commerçants jusqu'au 12 août prochain. Ces derniers devront pratiquer des prix en deçà.
Les contrevenants seront passibles de saisie de leurs marchandises et d'une amende allant jusqu'à 50 millions de FCFA (environ 76.000 euros).
L'économie de la Côte d'Ivoire devrait "rester forte en 2017", a assuré M. Koizan, malgré la chute de plus de 35% des cours du cacao dont le pays est le premier producteur mondial, selon les analystes.
En 2016, le pays a connu un taux de croissance de 8%, tandis que l'inflation a été contenue autour de 1% et que le déficit budgétaire a atteint 4% du PIB, "conforme aux objectifs", a ajouté le directeur.
Toutefois, une partie de la population se plaint de ne pas sentir les retombées de cette croissance.
En 2008, des manifestations contre la hausse des prix des denrées alimentaires avaient fait deux morts en Côte d'Ivoire.
Avec AFP