La CSEI, institution créée pour mener les enquêtes et instructions pour les crimes commis lors de la crise postélectorale née du refus du président sortant Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite face à son rival Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010, se penchera sur la plainte.
Les victimes veulent que les coupables soient poursuivis et souhaitent obtenir une réparation financière, a indiqué Mohamed Pongathié, un des avocats.
Selon la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH) qui soutient les 143 femmes, les crimes cités dans la plainte ont été commis à Yopougon et Abobo, deux quartiers d'Abidjan où les affrontements ont été intenses lors de la crise.
Ces crimes ont pour la plupart été commis en "représailles à des événements militaires ou politiques", précise la FIDH.
La crise postélectorale en Côte d'Ivoire a causé la mort de plus de 3.000 personnes en cinq mois de violences.
Laurent Gbagbo est écroué à La Haye, où il doit être jugé par la Cour pénale internationale pour "crimes contre l'humanité".
Sa femme, Simone Gbagbi, a été condamnée la semaine dernière à 20 ans de prison après un procès de près d’un mois à la cour d’assise d’Abidjan.
A cette condamnation, l'opposition a dénoncé une justice des vainqueurs en Côte d'Ivoire ne visant que les partisans de l'ancien régime pour les crimes commis durant la crise.
Catherine Gambette, membre du groupe d'actions judiciaires de la FIDH, a quant à elle indiqué que la plainte est documentée notamment par des témoignages et a aussi pour but de "remettre les victimes au centre des débats".
(L’information traitée dans cet article provient de l’AFP).