Plus de 300 des prisonniers, arrêtés dans le cadre de ce conflit, étaient en grève de la faim en décembre. Beaucoup d’eux sont depuis trois ans en détention provisoire sans que leur dossier n'ait avancé.
L’arrestation et la détention de ces personnes considérées comme proches de l'ancien président Laurent Gbagbo, détenu à La Haye pour son procès à la Cour Pénale Internationale, était à la base de la tension observée entre le parti de Gbagbo Front populaire ivoirien (FPI) et le pouvoir.
Cependant, le FPI, en crise profonde, et le gouvernement du chef de l'Etat Alassane Ouattara ont annoncé fin décembre 2014 la reprise "en début d'année" 2015 du dialogue rompu depuis mai de l'an dernier.
Toutefois, le FPI souhaitait avant cela, selon l’AFP, évoquer la question "des prisonniers politiques, le problème des exilés (...) la préparation des élections générales", avant la présidentielle d'octobre 2015, avait déclaré Pascal Affi N'Guessan, le président du FPI.
Le 31 mai 2014, le pouvoir avait déjà annoncé l'élargissement de 50 prisonniers pour marquer la reprise du dialogue, alors bloqué depuis deux mois. Ce geste avait été présenté comme un signe d'apaisement en direction des partisans de l'ex-président Gbagbo.