Les étudiants ont suspendu la grève a été suspendue en vue d'ouvrir des négociations avec le gouvernement ivoirien, après de violentes manifestations qui ont paralysé récemment l'institution, selon les sources syndicales.
"Nous appelons à la suspension de notre mot d'ordre de grève pour deux semaines et à la reprise des cours", a déclaré à l'AFP le responsable de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci), Assi Fulgence.
Cette trêve vise "à laisser une place aux discussions avec le gouvernement", a-t-il ajouté.
Le 18 juillet dernier, des affrontements ont éclaté entre policiers et étudiants sur le campus d'Abidjan, capitale économique de Côte d'Ivoire, faisant plusieurs blessés et une soixantaine d'arrestations.
Tous les étudiants arrêtés ont depuis été libérés.
Les étudiants manifestaient pour des revendications académiques et contre une décision d'évacuer les résidences universitaires, dont la rénovation aurait permis d'accueillir les athlètes des Jeux de la Francophonie en 2017. Le gouvernement a depuis renoncé à ce projet.
Le climat à l'université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan, la plus importante institution académique du pays, est agité depuis plusieurs mois pour des raisons diverses: arrestation d'un leader de la Fesci, évacuation de résidences universitaires, etc... Des manifestations y dégénèrent régulièrement en violences entre étudiants et forces de l'ordre.
Le 17 juin, un étudiant est décédé, renversé par une véhicule de police.
La Fesci, puissant et sulfureux syndicat proche de l'ex-président Laurent Gbagbo, est à l'origine de manifestations parfois violentes sur ce campus.
Créée en 1990 à l'avènement du multipartisme, la Fesci, vue comme une milice par ses plus farouches détracteurs, a souvent été accusée par les ONG nationales et internationales de violences à l'égard des opposants de M. Gbagbo, ainsi que de racket en milieu étudiant.
Avec AFP