L'opposition avait appelé au boycottage du scrutin, reprochant au pouvoir de n'avoir consulté ni l'opposition ni la société civile, ainsi que de vouloir faire passer le projet "à la sauvette" avec une campagne de sept jours et une diffusion faible d'un texte qu'elle qualifie de "monarchique "et "rétrograde".
Le président Ouattara présente son projet comme une garantie pour l'approfondissement de la paix et de la stabilité politique en Côte d'Ivoire.
Des individus non identifiés ont lancé dans la nuit du dimanche à lundi, vers 20h30 heure locale, une grenade à environ 20 mètres de la station Shell situé au 16e arrondissement de Yopougon.
La grenade n'a pas explosé et a été retirée des lieux. Deux heures plus tard, trois individus suspects - et armés de machette - répondaient à la description des témoins interrogés par la police. Selon la police, ils ont été interpellés au niveau de l'Institut des aveugles de Yopougon et gardé à vue au 16e arrondissement de la dite commune.
Des groupes de jeunes ont perturbé le vote, saccagé ou emporté du matériel électoral dans plusieurs villes du pays: à Yopougon et Marcory, deux quartiers populaires, d'Abidjan, à Gagnoa (270 km à l'ouest d'Abidjan, fief électoral de l'ex-président Laurent Gbagbo), à Divo (70 km de Gagnoa) à Daloa (380 km nord-ouest d'Abidjan), à Dabou (50 km d'Abidjan).
Le ministre de l'Intérieur, Hamed Bakayoko, a parlé d'incidents dans une "centaine de bureaux de vote (20.000 au total)", mais a assuré que les "choses se (déroulaient) bien dans l'ensemble".
Le "oui" devrait l'emporter, estiment des analystes, qui ajoutent que le chiffre de la participation devrait être le facteur important.
A la fermeture des bureaux de vote dimanche soir, l’opposition a donné de la voix. Pour le front du refus, les électeurs ne se sont pas déplacés et la Coalition du NON affirme que le taux de participation oscille entre 3 et 5%.
La Commission Electorale Indépendante, habilitée à proclamer les résultats n’a fait aucune déclaration sur la question. Le gouvernement ivoirien non plus.
Narita Namasté, à Abidjan