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Fin du mandat de la Commission de réconciliation en Côte d'Ivoire


Une femme passant devant des soldats pro-Ouatarra, à Abidjan
Une femme passant devant des soldats pro-Ouatarra, à Abidjan

Le mandat de la Commission nationale de réconciliation en Côte d'Ivoire s'est achevé lundi sur un bilan généralement jugé mitigé, a rapporté un journaliste de l'AFP.

Des responsables de la Commission nationale pour la réconciliation et l'indemnisation des victimes des crises en Côte d'Ivoire (Conariv) ont effectué une "passation de charges" en remettant les archives de la commission à leurs homologues du ministère de la Femme, de la protection de l'enfant et de la solidarité.

La Conariv a recensé 316.954 victimes des crises survenues dans le pays entre 1990 et 2011, a déclaré Yabah Berthe Karbo, directrice de cabinet du président de la Commission.

La Côte d'Ivoire a connu une décennie de troubles entre 2002 et 2011, avec un pays coupé en deux pendant huit ans entre pouvoir et rebelles. Les tensions avaient culminé par une crise post-électorale qui avait fait 3.000 morts, à la suite du refus du président Laurent Gbagbo de reconnaître la victoire de son rival, Alassane Ouattara, à la présidentielle de novembre 2010.

La courte cérémonie s'est faite au siège de la Conariv à Abidjan en l'absence de son président et de la ministre de la Solidarité, Mariatou Koné.

Après une phase pilote lancée début 2017, "l'indemnisation de toutes les victimes des crises" devrait "enfin" pouvoir débuter, a déclaré Yvonne Bosso, directrice de cabinet de la ministre.

Annoncé depuis 2015, le processus d'indemnisation a pris du retard. Aucun chiffre sur le montant total des indemnisations n'a été donné.

Le président Ouattara avait annoncé fin 2014 la création d'un fonds d'un quinzaine de millions d'euros pour l'indemnisation des victimes de la crise post-électorale de 2010-2011.

L'opposition pro-Gbagbo accuse le pouvoir d'avoir procédé à une "justice des vainqueurs" depuis six ans et estime que la réconciliation reste à faire.

Le président de la Conariv, Mgr Siméon Ahouana, avait déclaré l'an dernier que "le malaise (restait) profond" dans le pays.

La Conariv avait été créée en mars 2015, prenant le relais de la Commission dialogue, vérité et réconciliation, mise en place en 2011.

Avec AFP

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