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Cours du pétrole: New York, alarmé par les propos de l'Arabie saoudite, ouvre en nette baisse


Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai perdait 1,41 dollar à 36,93 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).
Le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai perdait 1,41 dollar à 36,93 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Les cours du pétrole ont ouvert en nette baisse vendredi à New York après des propos de l'Arabie saoudite, jugés de mauvais augure pour un éventuel accord de stabilisation de l'offre entre grands pays producteurs.

Vers 13H05 GMT, le cours du baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mai perdait 1,41 dollar à 36,93 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), et était ainsi en route pour sa seconde baisse hebdomadaire consécutive.

"La principale actualité, c'est que l'Arabie saoudite a déclaré qu'elle ne baisserait pas sa production et ne participerait même pas à quelconque gel de l'offre, si l'Iran ne le faisait pas aussi", a mis en avant Matt Smith, de ClipperData. "C'est un développement majeur."

Selon des propos rapportés par l'agence Bloomberg, Mohammed ben Salmane, vice-Prince héritier et troisième personnage du gouvernement saoudien, Ryad, acteur dominant de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a ainsi douché les espoirs en vue d'une réunion prévue le 17 avril à Doha entre les principaux membres du cartel et d'autres acteurs comme la Russie.

Egalement membre du cartel, l'Iran, par ailleurs grand rival régional de l'Arabie saoudite, doit participer à ce sommet mais prévient régulièrement qu'il ne compte pas geler sa production au moment où il fait son retour sur le marché mondial à la suite de la levée de sanctions liées à son programme nucléaire.

Du côté des Etats-Unis, les investisseurs digéraient surtout les chiffres de l'emploi de mars, en premier lieu "leurs effets potentiels sur le dollar", selon les termes de M. Smith.

Plutôt favorables, avec des fortes créations d'emploi le mois dernier, ces chiffres semblaient plutôt renforcer le dollar, sans pour autant le faire passer dans le vert face à l'euro, ce qui est de nature à peser sur les cours pétroliers, puisqu'ils sont libellés en monnaie américaine.

Parmi les éléments plus favorables aux Etats-Unis, "le département de l'Energie a publié hier soir ses chiffres sur l'état de la production américaine de brut, et elle a encore décliné de 56.000 barils par jour (bj) en janvier", ont rapporté dans une note les experts de Commerzbank. "C'est sa quatrième baisse mensuelle de suite et son plus bas niveau depuis octobre 2014."

Le marché pétrolier, à qui les chiffres hebdomadaires du DoE permettent de toute façon largement d'anticiper ces données mensuelles, attend surtout sur ce thème le décompte des puits en activité aux Etats-Unis, établi chaque vendredi par le groupe de services pétroliers Baker Hughes.

Avec AFP

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