Ce groupe d'experts relève que les livraisons d'armes à l'armée centrafricaine, approuvées en décembre par l'ONU, avaient entraîné "des vagues de réarmement" chez certaines factions de l'ancienne alliance pro-musulmane Séléka.
Ces factions rebelles "pensent que le gouvernement prépare une guerre contre" elles, souligne ce rapport adressé au Conseil de sécurité la semaine dernière et qui porte sur la période janvier à juin.
Neuf avions se sont posés à Bangui fin janvier et début février chargés d'armes et de munitions russes, qui ont été distribuées aux soldats centrafricains formés par l'Union européenne dans le cadre des efforts pour restaurer la stabilité dans le pays.
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La République centrafricaine a sombré dans la violence après le renversement en 2013 de l'ex-président François Bozizé par la rébellion Séléka, entraînant la contre-offensive de groupes antibalaka, milices se présentant essentiellement comme chrétiennes.
Cette situation a poussé la France à intervenir, avec l'opération Sangaris, et la mission onusienne de maintien de la paix Minusca a été déployée en 2014.
"L'acquisition récente d'armements par le gouvernement a incité les factions ex-Seleka à opérer un réarmement actif", souligne le rapport, constatant un "durcissement des positions" de ces groupes.
"Les groupes armés ont indiqué au groupe d'experts que puisque le gouvernement avait choisi l'option militaire (formation, réarmement et offensive) au lieu du processus politique, les groupes armés devaient se préparer", poursuit le document.
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Abdoulaye Hissene, chef de guerre Séléka, "a réactivé ses contacts avec des Soudanais souhaitant vendre leurs armes" à la suite de l'initiative de désarmement des rebelles du Darfour.
Le Conseil de sécurité avait un temps résisté à la demande du gouvernement centrafricain pour recevoir une aide militaire mais il a fini par octroyer une exemption à l'embargo sur les armes afin que Bangui puisse se doter d'une armée.
Le ministre centrafricain de la Défense a réclamé en juin au comité des sanctions de l'ONU d'autoriser la livraison d'armes chinoises, mais la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont gelé cette demande s'inquiétant de la présence d'armes anti-aériennes dans la cargaison.
Avec AFP