Les corps des trois hommes ont été déposés mardi matin à la base de la Mission de l'ONU pour la stabilisation de la Centrafrique (Minusca) de Sibut, selon ces sources. Leur chauffeur est porté disparu.
"Ils rentraient de Kaga Bandoro (nord) par la route", a précisé une source religieuse de Sibut.
C'est la première fois que l'assassinat de citoyens russes est rendu public en Centrafrique où la présence de la Russie est de plus en plus marquée depuis plusieurs mois.
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Moscou a depuis début 2018, déployé des formateurs militaires à Bangui, livré des armes à l'armée nationale et assure la sécurité du président Faustin-Archange Touadéra, dont le conseiller à la sécurité est un Russe.
La Russie avait réussi à obtenir une exemption afin de vendre des armes au gouvernement centrafricain. En décembre 2017, Moscou a ainsi livré un important stock d'armes, incluant des armes de poing, des fusils d'assaut, des mitrailleuses et des lance-roquettes.
La Russie a également obtenu l'autorisation de l'ONU pour dispenser une formation militaire à deux bataillons - environ 1.300 hommes - des Forces armées centrafricaines.
Officiellement, le programme russe vise à renforcer une armée en grande difficulté dans un pays où la majeure partie du territoire est contrôlé par des groupes armés.
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Mais par cette mission, Moscou vise également à renforcer son influence dans un État stratégique, riche en ressources telles que les diamants, l'or, l'uranium et le bois.
Fin mai, le président Touadéra avait rencontré son homologue russe Vladimir Poutine à Saint-Petersbourg. Il l'avait remercié pour l'aide de la Russie à un moment ou son pays vit une "situation humanitaire difficile" et "un processus de consolidation et de réconciliation du pays".
"Nous serons heureux de réfléchir à différents moyens d'intensifier nos relations, en premier lieu et avant tout dans les sphères économique et humanitaire", avait quant à lui affirmé le président Poutine.
La Russie a vainement tenté d'organiser début juillet une rencontre entre le gouvernement centrafricain et des groupes armés dans la capitale soudanaise Khartoum.
Avec AFP