Le collectif accuse le gouvernement de la RDC d'avoir réservé "un traitement non proportionnel, léger et moins efficace" de la crise sécuritaire et humanitaire créée par ces violences, déplorant que "dans ces conditions l'insécurité sera entretenue pendant longtemps dans la région du Kasaï", précise le communiqué parvenu mardi à l'AFP.
"La communauté internationale qui semblait prendre la mesure de la catastrophe", particulièrement "l'ONU et ses agences s'enlisent dans des études et longues procédures anachroniques avant d'apporter une moindre assistance d'urgence aux milliers de victimes qui moisissent en forêt et en brousse où les femmes et les enfants sont exposés aux conditions infra-humaines" de vie, peut-on encore lire.
Ces organisations accusent la Mission de l'ONU en RDC (Monusco) de s'être engagée dans "un long et timide processus de déploiement de la Mission de l'ONU en RDC (Monusco)". Cependant l'ONU a annoncé mercredi que deux compagnies de Casques bleus sud-africains et ghanéens étaient en cours de déploiement pour renforcer le bataillon pakistanais déjà déployé.
Depuis septembre, quatre provinces du centre de la RDC sont secouées par des violences qui impliquent des miliciens, soldats et policiers, après la mort d'un chef traditionnel qui défiait le pouvoir de Kinshasa.
Ces atrocités ont causé la morts de plus de 3.000 personnes, selon l'Église catholique, et fait 1,3 million de déplacés. Deux experts onusiens, missionnés par le secrétaire général de l'ONU pour enquêter sur ces violences, y ont été assassinés en mars.
L'ONU y a dénombré 42 fosses communes, l'Église catholique en a comptées 30 et le collectif des ONG locales déclare avoir identifié "plus de 50 fosses communes".
Jusque-là, seuls deux procès liés à ces violences dans le Kasaï sont en cours devant des tribunaux militaires congolais.
Avec AFP