L'objectif de Mme Park est de former un cabinet d'union nationale à coloration politique neutre, afin de calmer une opinion publique échaudée par sa collaboration avec une conseillère hautement controversée.
Le Premier ministre Hwang Kyo-Ahn a été relevé de ses fonctions "en raison de la situation actuelle", a indiqué Jung Youn-Kuk, porte-parole de la présidence, ajoutant que le ministre des Finances et son collègue de la Sécurité publique avaient subi le même sort.
Kim Byong-Joon, ancien proche conseiller de l'ancien président Roh Moo-Hyun, a été nommé à la tête du gouvernement, un poste largement honorifique en Corée du Sud où le pouvoir est entre les mains du chef de l'Etat.
Selon un sondage publié mardi, 67% des Sud-Coréens souhaitent la démission de la présidente Park Geun-Hye, ébranlée par une série de révélations selon lesquelles elle se faisait conseiller pour la conduite des affaires de l'Etat par une amie de 40 ans, Choi Soon-Sil.
Surnommée "Raspoutine", cette conseillère n'occupait pourtant aucun poste officiel et n'avait aucune habilitation en matière de sécurité.
Mme Choi est visée par une enquête pour trafic d'influence et corruption, car soupçonnée d'avoir profité de ses entrées pour extorquer de l'argent aux principaux conglomérats du pays, comme Samsung, qu'elle aurait poussés à verser d'importantes sommes à des fondations créées par ses soins.
Avec AFP