Le matin, l'Américaine Kristin Armstrong postulera à un troisième titre, à la veille de fêter son 43e anniversaire... et après deux retraites sportives, face à la Néerlandaise Anna van der Breggen, candidate au doublé après son succès de dimanche.
Pour Froome, le défi est d'imiter son compatriote Bradley Wiggins, jadis coéquipier et rival, qui avait réussi à gagner le Tour et le "chrono" des JO en 2012. Cette année-là, "Froomey" avait décroché la médaille de bronze, derrière l'Allemand Tony Martin (2e).
A l'inverse de son principal rival, le Néerlandais Tom Dumoulin, qui s'est économisé samedi dans la course en ligne en abandonnant dès la première heure, le vainqueur du Tour s'est dépensé pour terminer finalement à la 12e place. Sans craindre de payer ses efforts.
"Je pense avoir assez de temps pour récupérer, c'est ce qui s'était passé à Londres", estime le Britannique qui désigne Dumoulin pour adversaire numéro un mais cite aussi le Suisse Fabian Cancellara, le champion olympique 2008 sur le point de conclure sa carrière (35 ans).
La volonté d'Armstrong
"Nous avons pu le voir revenir à son meilleur niveau", remarque Froome à son sujet. "Spartacus" le concède: "J'ai terminé mieux que je le pensais". Mais, dans la dernière confrontation de référence, le contre-la-montre du Tour en Ardèche, Cancellara n'avait pu rivaliser avec Dumoulin (vainqueur) et Froome (2e) sur une distance sensiblement plus courte (37,5 km).
De la liste des candidats au podium (Dennis, T. Martin, Oliveira, Castroviejo, Roglic) se détache Dumoulin, qui a engagé une lutte contre le temps pour se rétablir de sa chute de fin de Tour (fracture du radius). Le Néerlandais, en cas de succès, ajouterait à l'euphorie suscitée par la médaille d'or dimanche de van der Breggen.
Si Armstrong, farouche compétitrice, veut croire en ses chances sur les 29,86 kilomètres, van der Breggen a toutes les raisons de se méfier des deux concurrentes qui l'ont accompagnée en 2015 sur le podium mondial, la Néerlandaise Linda Villumsen (1re) et l'Allemande Lisa Brennauer (3e). A condition de négocier les pièges de l'exigeant parcours de Grumari, surtout la descente technique qui pourrait s'avérer encore plus risquée en cas de pluie.
Avec AFP