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Ramaphosa s'engage à "inverser le cours de la corruption" d'Etat


 367/5000 Le nouveau président de l'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, prononce son discours sur l'état de la nation au Parlement du Cap, le 16 février 2018.
367/5000 Le nouveau président de l'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, prononce son discours sur l'état de la nation au Parlement du Cap, le 16 février 2018.

Le nouveau chef de l'Etat sud-africain Cyril Ramaphosa s'est engagé vendredi à "renverser le cours de la corruption" à la tête de l'Etat, alors que la présidence de son prédécesseur Jacob Zuma a été éclaboussée par plusieurs scandales.

"C'est l'année où nous renverserons le cours de la corruption dans les entreprises publiques", a assuré M. Ramaphosa lors de la présentation, devant les députés, de son programme gouvernemental.

"Nous allons intervenir de façon décisive pour stabiliser et donner un nouvel élan aux entreprises publiques", a-t-il ajouté, alors que ces sociétés accumulent des dettes abyssales en raison d'une mauvaise gestion et du pillage de leurs ressources.

M. Ramaphosa, nouvellement élu à la présidence de la République après la démission mercredi de Jacob Zuma, a également exhorté "les autorités de régulation à agir à l'encontre des personnes qui ont agi de manière indécente et de façon immorale".

Il a estimé avoir donné l'exemple en remaniant dès janvier la direction du géant public sud-africain de l'électricité Eskom.

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"Les récentes mesures que nous avons prises à Eskom pour renforcer la bonne gouvernance, éradiquer la corruption et restaurer sa santé financière constituent simplement le début du processus dans lequel nous allons nous engager", a affirmé le chef de l'Etat.

M. Ramaphosa avait commencé à faire le ménage chez Eskom, en tant que nouveau leader du Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir en Afrique du Sud depuis 1994.

Vendredi, il a présenté les grandes lignes de son programme dans le cadre du discours de la nation, prononcé dès le lendemain de son élection.

Il a succédé à Jacob Zuma, contraint de démissionner mercredi soir après avoir été lâché par l'ANC, qui anticipait une catastrophe électorale en 2019 s'il ne se débarrassait pas rapidement du controversé chef de l'Etat.

"Nouveau départ"

Le nouveau chef de l'Etat sud-africain a promis un "nouveau départ" pour le pays, après la démission de Jacob Zuma dont la présidence a été marquée par les scandales de corruption et un ralentissement de l'économie.

"Nous devons mettre derrière nous toute la négativité qui a perturbé notre pays parce qu'un nouveau départ nous attend. Un fantastique départ est là", a déclaré M. Ramaphosa devant les députés en présentant, au lendemain de son élection, les grandes lignes de son programme pour l'année dans son discours sur l'état de la Nation.

"Des décisions difficiles doivent être prises" notamment pour "stabiliser notre dette et rétablir la santé de nos entreprises publiques", a-t-il ajouté, alors qu'il hérite d'entreprises publiques profondément endettées.

En 2016, un rapport officiel avait mis en lumière le pillage des ressources de l'Etat par une famille d'hommes d'affaires, les Gupta, avec la complicité de Jacob Zuma.

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M. Ramaphosa s'est également dit déterminé à "développer" le secteur minier, l'une des principales sources de revenus de l'Afrique du Sud, la première économie du continent africain.

Cyril Ramaphosa, patron du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), a été élu jeudi président de la République, au lendemain de la démission de Jacob Zuma, lâché par son parti inquiet à l'idée de subir une défaite historique aux élections générales de 2019.

Dès vendredi, la transition politique a été menée tambour battant avec son discours devant le parlement sur l'état de la nation.

Avec AFP

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