L'ancien président du Ghana, Jerry Rawlings, est décédé à l’âge de 73 ans, ont rapporté jeudi les médias locaux.
Le décès de l'ancien président a été confirmé par des personnes proches de la famille, selon la radio Citi Newsroom, qui émet depuis Accra, la capitale de ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Le président actuel, Nana Akufo-Addo, a décrété un deuil national de 7 jours et a ordonné la mise en berne du drapeau national.
"Un baobab est tombé", a écrit le président Akufo-Addo dans un communiqué. Il a ajouté que le gouvernement travaillera avec la famille du défunt président afin de programmer "des funérailles d'Etat dignes" de son rang.
Selon le communiqué de la présidence, l'ancien chef de l'État est décédé des suites d'une "courte maladie". Certains médias rapportent qu'il a succombé de complications liées à la maladie COVID-19.
M. Rawlings était considéré dans son pays et au-delà comme une figure transformatrice qui avait mené une lutte farouche contre la corruption et posé les fondements d’une démocratie solide au Ghana.
La nouvelle de son décès a déclenché une vague de condoléances sur les médias sociaux, aussi bien de personnalités en vue que de citoyens ordinaires.
Selon le site d'informations GhanaWeb, Jerry John Rawlings est né à Accra le 22 juin 1947, d'une mère Ghanéenne et d'un père Écossais. Il intègre l'armée de l'air à l'âge de 20 ans et gravit les échelons.
La radio Citi Newsroom ajoute que M. Rawlings mène un coup d’État en 1979 et dirige le pays pendant quelques mois. Il reviendra au pouvoir à deux autres reprises : de 1981 à 1993 sous une junte militaire, puis de 1993 à 2001 en tant que le premier président démocratiquement élu du Ghana.
C’est Jerry Rawlings qui fonde le Congrès national démocratique (NDC), l'un des deux principaux partis politiques du Ghana.
En décembre 2000, son vice-président, John Atta-Mills, perd l'élection au profit de John Kufuor, le candidat du New Patriotic Party (NPP), parti d'opposition.
Le 7 janvier 2001, M. Rawlings assiste à la prestation de serment du président Kufuor : une première dans l’histoire du pays où jusque là aucun gouvernement en place n’avait cédé pacifiquement les rênes du pays à l'opposition.
Jeudi l'ancien président John Mahama, candidat du NDC à la présidentielle de décembre, a suspendu sa campagne en hommage au fondateur du parti.