En décembre, le porte-parole de l'ANC Pule Mabe a été accusé par son ancienne assistante de violence psychologique et d'avoir fortement réduit son salaire mensuel, à 15.000 rands (952 euros) après qu'elle eut repoussé ses avances sexuelles.
La semaine dernière, des allégations de viol ont fait surface à l'encontre de Zizi Kodwa, qui était porte-parole par intérim pendant l'enquête sur l'affaire Mabe.
S'exprimant au siège du parti à Johannesburg, le secrétaire général de l'ANC, Ace Magashule, a déclaré aux journalistes que ces deux membres éminents du parti de l'ancien président Nelson Mandela avaient choisi de démissionner pendant l'enquête sur ces allégations.
"L'ANC a donc accepté leur demande de se retirer volontairement pendant que ces affaires sont traitées", a déclaré le parti dans un communiqué.
"L'ANC s'engage à combattre la violence basée sur le genre où qu'elle se produise et prend les allégations contre toute personne avec le sérieux qu'elle mérite".
Bien qu'une enquête interne ait blanchi Mabe de tout acte répréhensible plus tôt en février, son accusatrice aurait déposé plainte auprès de la police.
Les deux hommes nient tout comportement répréhensible.
Les scandales sexuels ne sont pas étrangers à l'ANC.
Avant de prendre ses fonctions, l'ancien président Jacob Zuma avait été jugé pour viol en 2006 dans une affaire qui a consterné de nombreux Sud-Africains.
Zuma a déclaré avoir eu avec une amie de la famille âgée de 31 ans des rapports sexuels consentis et a été acquitté.
MM. Mabe et Kodwa, qui sont des responsables de haut niveau de l'ANC, resteront tous deux membres du Comité exécutif national, l'organe chargé de prendre des décisions quotidiennes.
Malgré le marasme économique et les scandales de corruption qui l'éclaboussent, l'ANC est donné largement favori des élections du 8 mai.
Le président Cyril Ramaphosa, qui tient son mandat des députés, devrait être reconduit dans ses fonctions.