Un journaliste marocain a par ailleurs vu sa peine de prison être alourdie, à un an de prison, également en relation avec le "hirak" ("la mouvance", nom local du mouvement de contestation).
Le procès de 21 personnes, dont trois sont en liberté conditionnelle, a débuté mardi devant la Cour d'appel de Casablanca, ont rapporté les médias locaux.
Cinq d'entre elles sont accusées notamment "d'atteinte à la sécurité intérieure de l'État", de "tentatives de sabotage, de meurtre et de pillage", de "conspiration contre la sécurité intérieure".
Les autres sont jugées pour des délits "d'offense et de violence" contre les forces de l'ordre.
Figure parmi les accusés Nabil Ahemjik, l'un des meneurs du "hirak".
Le procès a été ajourné au 3 octobre "pour permettre aux avocats de la défense de mieux préparer le dossier de ce procès", a rapporté l'agence de presse MAP.
L'audience s'est déroulée devant une salle comble, et dans une ambiance houleuse, selon l'hebdomadaire TelQuel, en présence de proches des détenus et d'avocats, membres du Comité de défense du "hirak", qui ont eu plusieurs passes d'armes avec le juge.
Mardi matin, la Cour d'appel de la ville d'Al-Hoceima (nord) a par ailleurs alourdi une peine de prison prononcée à l'encontre du journaliste engagé Hamid el Mahdaoui.
Directeur du site marocain Badil, connu pour ses prises de position tranchées contre le pouvoir, il avait été condamné fin juillet à trois mois de prison pour avoir appelé à prendre part à une manifestation interdite le 20 juillet à Al-Hoceïma, épicentre de la contestation qui secoue depuis octobre cette région nord du royaume.
Interrogée par l'AFP, une avocate et membre du Comité de défense du "hirak" a confirmé ces informations.
Le mouvement de contestation a démarré en octobre 2016 à Al-Hoceïma et les localités voisines pour demander le développement économique de cette région.
Selon un dernier rapport de Human Rights Watch (HRW), 216 personnes sont aujourd'hui derrière les barreaux, dont 47 en attente de jugement à la prison de Casablanca, et 169 déjà condamnées ou en attente de jugement à la prison d'Al-Hoceima.
La date du procès public du leader du mouvement, Nasser Zefzafi, n'a pas encore été officiellement annoncée.
Avec AFP