2019 n'a pas dérogé à cette triste réalité. À moins d'un mois de la Présidentielle plusieurs bus de la société des transports publics ont été saccagé lors de manifestations de l'opposition.
A Dakar, le réseau des transports publics est déréglé depuis quelques jours. Les usagers sont obligés d'attendre plus que d'habitude à cause des nombreuses déviations et contournements que les bus effectuent pour éviter les points chauds de la capitale.
Pour Charles Augustin Sagna, les citoyens sont les principales victimes du caillassage des bus.
"A chaque fois qu'il y a ces manifestations, on voit que les gens se déchaînent sur les bus ou sur des choses qui appartiennent à la société. C'est nous qui en subissons les conséquences. Quand il y a de la casse, Dakar Dem Dikk (société en charge des transports publics) met ses bus à l'arrêt et la population souffre parce qu'après on a plus la possibilité de prendre ces bus pour rentrer."
De son côté, Papa Abdoulaye Faye estime que les bus sont le bien des Sénégalais. Ils appellent les manifestants à éviter ces pratiques.
"Les dégâts, ce ne sont pas que les bus Dakar Dem Dikk, c'est les édifices, les magasins, ils tirent sur tout ce qu'ils trouvent sur leur chemin et c'est pas bien. On peut manifester sans pour autant casser. On peut faire une marche pacifique, dénoncer et se faire entendre sans pour autant casser. Parce qu'à chaque fois qu'il y a des casses, il y a les bandits qui se mêlent à la foule pour faire leur sale besogne."
Avec deux bus brûlés et plusieurs autres caillassés, la société des transports publics est la victime préférée des manifestants. Me Moussa Diop, directeur général de Dakar dem Dikk déplore ces violences.
"Certaines personnes ont voulu régler leurs problèmes dans la rue ce qui est regrettable parce que les bus Dakar Dem Dikk sont un patrimoine national et appartiennent à tous les Sénégalais surtout les gens qui n'ont pas de moyens. Nous avons essuyé des caillassage mais également des tentatives de vandalisme sur le patrimoine national qu'est Dakar Dem Dikk. Des personnes ont été arrêté parce que j'ai demandé à mes services de quadriller le réseau pour assurer la sécurité des bus."
Pointé du doigt suite à ces actes de vandalisme, plusieurs jeunes de l'opposition ont été arrêtés la semaine dernière.
Vendredi, le tribunal de Dakar a relaxé l'un d'entre eux, les autres sont incarcérés à la prison de Rebeuss en attendant leur jugement.