Pas facile de succéder à Zinédine Zidane, parti en mai après avoir remporté trois Ligues des champions consécutives avec le Real. Et pas facile non plus de débuter contre le rugueux "Atleti" de Diego Simeone, le technicien qui a rééquilibré depuis 2011 la rivalité entre les deux voisins de la capitale espagnole.
Même si le club merengue semble favori pour rejoindre le FC Barcelone et l'AC Milan en tête du palmarès de l'épreuve avec un cinquième trophée, gare aux équipiers d'Antoine Griezmann, tenants de l'Europa League et invaincus en Supercoupe d'Europe: deux participations, deux sacres (2010, 2012).
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Bref, voilà Lopetegui directement plongé dans le bain: deux mois après son humiliante éviction de la sélection espagnole juste avant le Mondial, "Julen" peut effacer ce camouflet en remportant son premier trophée sur le banc merengue. Et justifier ainsi son choix de rejoindre la "Maison blanche"... qui avait précipité son limogeage de la "Roja".
"Mon premier match officiel est une finale", s'est réjoui le Basque sur le site internet du Real. "Nous allons essayer de bien nous préparer pour affronter un adversaire solide, compliqué, que nous connaissons très bien et qui, en outre, est notre voisin. Tous les ingrédients sont réunis pour assister à un grand match."
Le petit stade Lilleküla et ses quelque 15.000 places, Lopetegui le connaît bien. C'est là qu'il avait guidé la sélection espagnole des moins de 19 ans vers le titre de championne d'Europe en 2012 (1-0 en finale contre la Grèce).
Il y revient cette fois à la tête d'une équipe de rêve, toujours redoutable malgré le départ de la star Cristiano Ronaldo vers la Juventus Turin cet été.
En attendant d'éventuelles recrues, d'autres figures s'attachent à combler le vide laissé par le Portugais, meilleur buteur de l'histoire merengue, en particulier l'ailier gallois Gareth Bale et l'avant-centre français Karim Benzema. Le meneur croate Luka Modric, meilleur joueur du Mondial, est lui en phase de reprise et il faudra voir s'il peut jouer mercredi.
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"Le bilan (de la préparation) est bon, il est positif. Les joueurs commencent à assimiler nos concepts, même s'il reste des choses à ajuster", s'est réjoui Lopetegui samedi après un succès contre l'AC Milan en amical (3-1).
L'Atlético, de son côté, a fini sa pré-saison par une défaite frustrante contre l'Inter (0-1) mais reste un sérieux client, avec son bloc défensif et le récent retour de ses champions du monde, Griezmann et Lucas Hernandez.
"Grizi", finalement resté à Madrid cet été malgré l'intérêt du Barça, pourrait d'ailleurs être aligné d'entrée aux côtés de Diego Costa dans ce derby à fort enjeu.
"C'est toujours un trophée très important", a prévenu Simeone sur le site de l'UEFA. "Le vainqueur de la Ligue des champions et celui de l'Europa League s'affrontent pour le titre de rois d'Europe. C'est évidemment le genre de trophée pour lequel on désire se battre."
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En quête de son septième trophée sur le banc "colchonero", le technicien argentin, suspendu, sera contraint de suivre la rencontre en tribune, comme lors de la finale d'Europa League (3-0 contre Marseille).
Mais le recours ce jour-là à son adjoint German "El Mono" Burgos n'avait pas handicapé l'Atlético. Et avec un recrutement trois étoiles cet été (Lemar, Kalinic, Gelson Martins...), le club "rojiblanco" ambitionne de décrocher le seul titre qui manque à son palmarès, la Ligue des champions, dont la prochaine finale est prévue dans son stade Metropolitano en juin 2019.
Et pour commencer à préparer cette échéance, quoi de mieux que de battre mercredi le roi incontesté de l'épreuve-reine (13 trophées) ?
Avec AFP