"Les bruits de bottes (rumeurs de mouvements de groupes armés, NDLR) dans l'extrême-nord et dans l'est du Tchad inquiètent" le président tchadien, a indiqué à l'AFP un responsable du Mouvement patriotique du salut sous couvert de l'anonymat.
Un autre source du Palais indique que l'absence de M. Déby à l'assemblée générale de l'ONU pourrrait avoir une autre signification, plus politique : "Par cette attitude (Déby) fait chantage aux Occidentaux pour qu'ils mettent des moyens à sa disposition." Le Tchad "n'a pas les moyens financiers pour faire face aux difficultés du moment", ajoute cette source.
Lundi, une réunion en marge de l'assemblée générale a rassemblé - à l'exception du président tchadien - les chefs d'Etat du G5 Sahel pour étudier le financement de la force antijihadiste.
Cette force soutenue par la France, qui réunit outre le Tchad, le Niger, le Mali, le Burkina Faso et la Mauritanie, est encore en formation. Son financement est loin d'être bouclé: seulement 50 millions d'euros ont été promis sur les 450 millions jugés nécessaires.
Fin juin, M. Déby avait déclaré que le Tchad "serait dans l'obligation de se retirer" des opérations militaires en Afrique "si rien n'est fait" pour aider financièrement le pays.
Au Mali, le Tchad forme le troisième contingent le plus important de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), avec 1.390 hommes.
Le Tchad est depuis plusieurs années en proie à une sévère crise économique et sociale, aggravée par la faiblesse des cours du pétrole.
Avec AFP