Arrivé troisième à la dernière élection présidentielle d'avril 2016, Laokein Médard a été arrêté mi-juillet pour "malversations financières", après avoir été démis de ses fonctions de maire par le conseil municipal de Moundou, la deuxième ville du pays.
L'opposant est soupçonné d'avoir détourné 27 millions de FCFA (environ 41.000 euros) à la suite d'un contrôle administratif de routine réalisé avant sa destitution en juin.
En août, le juge d'instruction a demandé à ce qu'un audit soit réalisé par un cabinet d'experts comptables, a indiqué une source judiciaire.
Laokein Médard n'aurait pas détourné un centime dans le cadre de ses fonctions de maire de la ville de Moundou (sud), selon ce rapport d'experts comptables consulté par l'AFP et authentifié par des sources judiciaires tchadiennes.
Sur 45 personnes de la mairie citées dans le rapport, seul M. Médard n'aurait rien détourné, selon le document qui fait état de plus de 200 millions de FCFA (environ 305.000 euros) manquants à la mairie.
Selon l'audit, le secrétaire général départemental Djasnan Djondi aurait prélevé 33,5 millions de FCFA (environ 51.000 euros) auprès de la municipalité et l'actuel maire, Nerolel Ndoukole, aurait détourné 3,2 millions de FCFA (environ 4.900 euros).
M. Médard devrait être jugé prochainement devant le tribunal correctionnel, a précisé son avocat à l'AFP.
Avec AFP