"Notre objectif est de pouvoir déclarer une capacité opérationnelle initiale pour notre système de défense antimissile lors du sommet" qui réunit vendredi et samedi les 28 chefs d'Etat et de gouvernement de l'Alliance atlantique à Varsovie, a déclaré M. Stoltenberg devant la presse à Bruxelles.
Vieux projet de l'Otan soutenu par Washington, le bouclier antimissile en cours de déploiement en Europe est perçu à Moscou comme une menace directe.
Les tensions à ce propos ont resurgi au mois de mai après l'inauguration d'un site de missiles intercepteurs construit par l'armée américaine à Deveselu (Roumanie), qui viennent compléter le déploiement d'un radar en Turquie et de quatre navires Aegis à Rota, en Espagne.
L'Alliance réfute les critiques de Moscou, affirmant que le bouclier était conçu uniquement pour intercepter des missiles intercontinentaux, tirés d'Iran par exemple.
"Ceci n'est pas dirigé contre la Russie, mais contre des menaces venant d'au-delà de la zone euro-atlantique", a insisté lundi M. Stoltenberg, rappelant le caractère "défensif" du bouclier.
"Nous parlons d'intercepteurs (...) des intercepteurs ne sont pas des armes offensives, ils ne portent pas de têtes armées (...) et leur emplacement, ainsi que les lois de la physique, font qu'il est impossible pour eux d'intercepter des missiles intercontinentaux balistiques russes", a fait valoir le secrétaire général de l'Otan.
M. Stoltenberg a implicitement reconnu qu'il n'y avait pas encore, à quatre jours du sommet, d'accord unanime entre les 28 pays de l'Otan pour déclarer à Varsovie que ce bouclier relevait désormais, au moins dans sa phase "initiale", du commandement de l'Alliance.
La France notamment réclame davantage de garanties que cela ne hâtera pas le plein transfert du bouclier aux autorités militaires de l'Otan, sans contrôle politique des 28 Etats membres alliés.
Avec AFP