"Ce n'est pas une période facile qui nous attend", a reconnu M. Gigaba devant le Parlement au Cap, alors que le pays se débat avec un taux de chômage élevé et des difficultés politiques au sein du parti au pouvoir.
"Ce n'est pas dans l'intérêt ni du public, ni du gouvernement, d'enjoliver l'état de notre économie et les défis qui nous attendent", a-t-il déclaré.
Le ministre table sur une croissance de 0,7% en 2017, contre 1,3% dans les prévisions faites en février par son prédécesseur, Pravin Gordhan.
Malusi Gigaba s'aligne, ou presque, sur la Banque centrale sud-africaine qui avait revu à la baisse, en juillet déjà, ses prévisions de croissance à 0,5% en 2017.
La croissance et les revenus faibles devraient aggraver le déficit qui devrait atteindre 4,3% du produit intérieur brut (PIB), bien au-dessus de l'objectif de 3,1%, a ajouté le ministre des Finances.
"La croissance économique molle a causé une réduction significative des prévisions de revenus", a expliqué le ministre.
"Nous devons mieux nous positionner pour profiter" du contexte économique international, a-t-il ajouté. "Il n'y a pas de recette magique pour ça. La procrastination et les hésitations doivent cesser".
L'Afrique du Sud, l'économie la plus développée du continent, a renoué avec la croissance en avril après six mois de récession.
Mais le chômage atteint le taux record de 27,7%, plus de la moitié de la population vit dans la pauvreté et la confiance des patrons est à son plus bas depuis la fin officielle de l'apartheid en 1994.
Les perspectives moroses de croissance et un climat politique local délétère ont précipité en début d'année une dégradation de la note financière de l'Afrique du Sud, reléguée en catégorie spéculative.
Le président Jacob Zuma, dont le second mandat s'achève en 2019, est mis en cause dans de nombreux scandales de corruption. Son successeur à la tête du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), doit être choisi en décembre.
Avec AFP