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Dernier débat crucial entre Trump et Clinton avant la présidentielle


Un assistant de plateau passe l'aspirateur sur le plateau où va se dérouler mercredi 19 octobre le dernier débat entre Donald Trump et Hillary Clinton, à l'Université du Nevada, Las Vegas.
Un assistant de plateau passe l'aspirateur sur le plateau où va se dérouler mercredi 19 octobre le dernier débat entre Donald Trump et Hillary Clinton, à l'Université du Nevada, Las Vegas.

Hillary Clinton et Donald Trump se retrouvent mercredi pour leur dernier débat télévisé avant l'élection présidentielle américaine du 8 novembre.

Il s'agit de l'ultime chance pour le milliardaire républicain à la traîne dans les sondages, affaibli par les révélations sur son comportement déplacé envers des femmes.

Ce troisième débat de 90 minutes aura lieu à l'université du Nevada à Las Vegas à 1h TU jeudi. Au programme : dette, immigration, économie, Cour suprême, les points chauds dans le monde, et la capacité de deux candidats à être président.

Comme à son habitude, Mme Clinton s'y est minutieusement préparée. Elle n'avait aucun événement public prévu lundi et mardi.

Comme à son habitude aussi, Donald Trump a continué à faire campagne, enflammant ses partisans, chaque jour plus agressif envers son adversaire démocrate dont il dénonce la corruption supposée, et critiquant avec force une élection selon lui déjà truquée. Il avait encore deux meetings prévus mardi dans le Colorado.

"Les gens qui sont morts il y a dix ans votent encore, les immigrants clandestins votent", a-t-il tonné lundi soir, lors d'un meeting à Green Bay dans le Wisconsin. "La fraude est très, très banale", a-t-il affirmé.

Une affirmation sans preuve, contredite par les experts et par certains élus républicains très mal à l'aise, mais qui fait mouche. Dans le climat particulièrement destructeur de cette campagne 2016, 41% des électeurs américains, et 73% des républicains pensent que l'élection pourrait effectivement être volée à Trump, selon un sondage Politico/Morning Consult.

M. Trump, que plus d'une demi-douzaine de femmes ont accusé depuis huit jours d'avoir eu des gestes sexuels déplacés, parfois il y a très longtemps, continue à répéter qu'il ne s'agit que de "mensonges" fabriqués de toutes pièces. "J'ai beaucoup de respect pour les femmes", a-t-il répété lundi soir sur ABC, dénonçant des accusatrices en quête d'un "peu de gloire", ou peut-être "faisant partie de la campagne Clinton".

- Melania Trump défend son mari -

Sa femme Melania, qui ne fait jamais campagne avec ou pour lui, est aussi exceptionnellement sortie de son silence pour le défendre. Elle est revenue sur l'enregistrement désastreux de 2005, qui a fait surface le 8 octobre, dans lequel Trump affirmait qu'étant une star il pouvait faire ce qu'il voulait avec une femme.

Selon Mme Trump, ces propos "de garçons" ne ressemblaient pas à son mari. "Il a été poussé par son hôte à dire des choses sales et mauvaises", a-t-elle déclaré sur CNN.

Melania Trump, ancienne mannequin de 46 ans, a aussi estimé mardi sur Fox que la succession d'accusations visant son mari étaient "organisées par l'opposition" démocrate, à trois semaines de l'élection présidentielle. Et elle a vivement critiqué les "médias de gauche", selon elle biaisés dans leur couverture du candidat républicain.

Cette fin de campagne aurait pu être facile pour Mme Clinton. Mais elle a aussi son lot de révélations gênantes : des milliers d'emails du président de sa campagne John Podesta ont été piratés par Wikileaks et sont publiés quasi chaque jour. Ils montrent les calculs de sa campagne, son extrême contrôle, ses liens avec Wall Street à travers ses discours payés dont certains ont été publiés.

Les sondages lui sont cependant de plus en plus favorables. Elle a creusé l'écart depuis deux semaines, tant au niveau national, que dans la douzaine d'Etats-clés où se jouera l'élection.

Elle a désormais une avance moyenne de 6,9 points (45,9% contre 39%) dans les intentions de vote au niveau national. Et elle est en tête dans la plupart des Etats-clés, à l'exception de l'Ohio, de la Géorgie, de l'Iowa et de l'Arizona.

Mais dans ce dernier Etat, qui a voté républicain lors des quatre dernières élections présidentielles, l'écart s'est récemment nettement réduit et les démocrates y enverront jeudi une arme de choc, la très populaire et dynamique Michelle Obama.

Avec AFP

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