Ghassan Salamé a estimé qu'il y avait "très peu d'espoir" en vue d'une entente pour amender l'accord parrainé par l'ONU qui établit un gouvernement, basé à Tripoli et dirigé par Fayez al-Sarraj.
"En revanche, à partir de demain, je vais entreprendre une nouvelle et dernière tentative pour mettre en place les amendements" a-t-il indiqué, s'exprimant par vidéo-conférence depuis Tripoli.
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Les Nations unies ont initié un plan pour ramener la stabilité en Libye: des élections sont prévues cette année pour tourner la page d'une transition chaotique, sept ans après le déclenchement de la révolte qui avait renversé le régime autoritaire de Mouammar Kadhafi.
Le gouvernement d'union nationale (GNA), issu, fin 2015, d'un accord parrainé par l'ONU, est basé à Tripoli, tandis qu'une autorité rivale s'est installée dans l'Est du pays, contrôlé en grande partie par les forces du maréchal controversé Khalifa Haftar. Ce dernier est soutenu par l'Egypte, la Russie et les Emirats arabes unis.
L'une des pierres d'achoppement a été d'inclure dans le GNA le maréchal Haftar, l'homme fort de l'est libyen.
Le plan de l'ONU "ne dépend pas de ces amendements et, certainement, plus la Libye est proche des élections, moins ces amendements deviennent pertinents", a précisé M. Salamé.
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"Pour les Nations unies, travailler au déroulement d'élections justes, libres et crédibles avant la fin de cette année est au top de nos priorités", a confié l'émissaire de l'ONU.
Quelque 2.5 millions de Libyens se sont inscrits pour voter mais les nouvelles lois électorales n'ont pas encore été rédigées et les plans pour un référendum constitutionnel bloqués.
Avec AFP