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RDC

Des élus congolais réclament la "libération immédiate" de Vital Kamerhe


Vital Kamerhe, président de l'Union pour la Nation Congolaise (UNC), se tient devant la cathédrale après le service, le 12 janvier 2018. (AFP)
Vital Kamerhe, président de l'Union pour la Nation Congolaise (UNC), se tient devant la cathédrale après le service, le 12 janvier 2018. (AFP)

"Humiliation", "arrestation arbitraire": des élus proches de Vital Kamerhe, directeur de cabinet et principal allié politique du président de la RDC, Félix Tshisekedi, ont demandé sa "libération immédiate" jeudi, au lendemain de son incarcération sous mandat d'arrêt provisoire.

"Nous exigeons la libération immédiate et sans condition" de M. Kamerhe, ont demandé dans un communiqué les députés de l'Union pour la nation congolaise (UNC) dont M. Kamerhe est le président.

Ces députés (16 sur 500) "déplorent l'arrestation et la détention arbitraire" ainsi que "l'humiliation" subie, selon eux, par leur chef de file.

A Kinshasa, des policiers se sont déployés autour du siège de l'UNC, ont indiqué des témoins.

Depuis la prison centrale de Makala, M. Kamerhe a invité ses partisans au "calme", a rapporté l'un de ses proches, Me Gabin Lulendu, sur la radio onusienne Okapi.

Dans un communiqué daté de jeudi, le premier président de la Cour de cassation a annoncé "le renvoi en bloc après la période de l'état d'urgence de toutes les affaires en instruction".

L'Assemblée nationale et le Sénat doivent se réunir pour siéger en Congrès la semaine prochaine afin de statuer sur les modalités d'application de cet "état d'urgence" décrété par le chef de l'Etat face à la pandémie de coronavirus, a indiqué le président du sénat, Alexis Ntambwe Mwamba.

Figure centrale de la vie politique congolaise, M. Kamerhe a été placé sous "mandat d'arrêt provisoire" mercredi soir après avoir été entendu pendant plus de six heures par le parquet dans le cadre d'une enquête anticorruption ouverte pour mauvaise gestion présumée de fonds publics, a indiqué une source judiciaire à l'AFP.

Il devait s'expliquer sur l'utilisation des fonds alloués au financement des travaux lancés par le chef de l'Etat en mars 2019 après son arrivée au pouvoir.

Agé de 61 ans, ancien président de l'Assemblée nationale (2006-2009), M. Kamerhe a été nommé directeur de cabinet au lendemain de l'investiture du président Tshisekedi le 24 janvier 2019.

M. Kamerhe s'était désisté en faveur de M. Tshisekedi avant l'élection présidentielle du 30 décembre 2018, qui a marqué la première alternance pacifique dans l'histoire du Congo.

Les deux hommes ont scellé un accord politique pour constituer leur plate-forme Cap pour le Changement (Cach), qui gouverne la RDC en coalition avec les forces politiques de l'ex-président Joseph Kabila, majoritaires au Parlement et dans les institutions.

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