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Des candidats refusent d'"accepter" les résultats entachés "d'irrégularités" au Mali


Soumaïla Cissé (C), leader de l'opposition, Modibo Koné (G), candidat MMK et Mohamed Ali Bathily, candidat APM, lors d'une conférence de presse à Bamako, 1 août 2018.
Soumaïla Cissé (C), leader de l'opposition, Modibo Koné (G), candidat MMK et Mohamed Ali Bathily, candidat APM, lors d'une conférence de presse à Bamako, 1 août 2018.

Deux tiers des 24 candidats au premier tour de l'élection présidentielle au Mali ont affirmé qu'ils n'accepteraient pas les résultats "affectés par des irrégularités" dans une série de circonscriptions, dans l'attente du verdict des urnes.

Parmi les signataires de la "déclaration commune" présentée à la presse figurent notamment le chef de file de l'opposition, Soumaïla Cissé, et l'homme d'affaires Aliou Diallo.

Tous les deux se sont déjà dits certains de figurer au second tour, prévu le 12 août, contre le président sortant, Ibrahim Boubacar Keïta, qui selon son camp arriverait largement en tête. Le ministère de l'Administration territoriale doit proclamer les résultats officiels vendredi au plus tard.

Le nom d'un autre des principaux prétendants, l'ancien chef de gouvernement de transition, Cheick Modibo Diarra (avril-décembre 2012), figure sur la liste des signataires.

Mais, signe que des tractations seraient en cours en coulisses, son mandataire, Modiby Kelly, a fait savoir que M. Diarra "ne se reconnaît" pas dans le texte de la déclaration et que celle-ci ne "l'engage en rien".

>> Lire aussi : Le trois principaux candidats se disent en tête au Mali

"Nous n'accepterons pas des résultats affectés par les irrégularité", indique le texte, lu par l'un des candidats, Modibo Koné.

"Nous ne voulons pas discréditer l'ensemble du processus mais il faut un minimum de crédibilité", a expliqué le directeur de campagne de Soumaïla Cissé, Tiébilé Dramé, qui comme les autres signataires a mis en cause l'impartialité de la Cour constitutionnelle, qui sera chargée d'arbitrer les probables contestations.

Les résultats que l'opposition récusera sont ceux "entachés d'irrégularités", ceux "formés par des trafics de procurations" ou reflétant des "scores soviétiques" dus à des bourrages d'urnes, a précisé M. Dramé, citant notamment le cas d'un "village de 150 habitants où 3.000 personnes ont voté" pour le président sortant.

Comme les observateurs européens, les candidats réclament la publication des résultats "bureau de vote par bureau et la liste détaillée des bureaux où le vote n'a pas pu avoir lieu le 29 juillet, soit plus de 700 sur les 23.000 que compte le pays, selon les autorités.

>> Lire aussi : L'UE insiste pour une liste "détaillée" des bureaux privés de vote au Mali

Tiébilé Dramé a salué par ailleurs un "embryon de front +Tout sauf IBK+" (initiales d'Ibrahim Boubacar Keïta), estimant que celui-ci était "isolé".

"Nous avons osé commencer et nous allons continuer les discussions pour dégager le comportement que nous allons avoir les uns envers les autres" en cas de second tour, a indiqué un autre candidat, Mohamed Ali Bathily.

Avec AFP

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