Officiellement, l'intitulé du programme de mardi est la "situation sociopolitique et économique de la sous-région" d'Afrique de l'Ouest, mais les discussions devraient porter essentiellement sur la crise togolaise ainsi que sur la situation politique en Guinée Bissau, et faire le "point sur l'élection présidentielle au Mali", qui s'est déroulée ce week-end.
En ce qui concerne le Togo, l'opposition, qui a réuni des dizaines de milliers de personnes dans les rues pour réclamer une alternance politique, salue les "efforts de la CEDEAO", dont les facilitateurs des négociations devraient rendre leur rapport aujourd'hui et donner des recommandations de sortie de crise.
Toutefois, le porte-parole de la coalition de l'opposition, Eric Dupuy, ne s'attend pas à des "miracles".
"La CEDEAO nous a beaucoup, beaucoup, beaucoup nui par le passé", a-t-il expliqué dans une interview sur une radio locale. "Si la CEDEAO avait pris en compte les problèmes des Togolais depuis 2005 et après la signature de l'accord de politique globale, si la CEDEAO avait pris ses responsabilité, nous n'en serions pas la aujourd'hui".
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Le président togolais Faure Gnassingbé a succédé à son père, qui a dirigé le pays pendant 38 ans, en 2005 et a été réélu depuis dans des scrutins contestés par l'opposition.
Lundi, un premier Sommet conjoint cette fois entre la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) et la CEDEAO s'est penché sur les questions sécuritaires en Afrique de l'Ouest et tous les pays membres de ces deux organisations ont été invité à soutenir la force multinationale mixte du bassin du Lac Tchad et la force du G5 Sahel dans la lutte contre le terrorisme.
Dans une déclaration rendue publique à la fin des travaux, les chefs d'Etat et de gouvernement des organisations ont "lancé un appel à tous les Etats membres des deux communautés, dans un esprit de solidarité intercommunautaire, à apporter un appui matériel, financier, technique et en renseignements aux forces armées des Etats engagés dans la lutte contre le terrorisme dans le bassin du Lac Tchad et au Sahel".
"A cet effet, ils demandent au Conseil sécurité des Nations Unies, de placer la force du G5 Sahel sous le chapitre 7 de la charte des Nations Unies en vue de lui assurer un financement pérenne et multilatéral", selon la déclaration lue par le ministre togolais des affaires étrangères, Robert Dussey.
Avec AFP