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Nouveaux combats en Centrafrique malgré l'accord signé à Rome


Une patrouille de la Minusca dans une rue à Bria, en Centrafrique, le 21 février 2017. (VOA/Freeman Sipila)
Une patrouille de la Minusca dans une rue à Bria, en Centrafrique, le 21 février 2017. (VOA/Freeman Sipila)

Au moins un mort et 35 blessés ont été enregistrés dans des affrontements qui ont eu lieu à Bria. Ces affrontements ont éclaté au lendemain de la signature à Rome d'un accord de paix entre les groupes armés et le gouvernement centrafricain.

"Des tirs intenses ont commencé à 06H00. A 09h30, nous avions déjà reçu 35 blessés à l'hôpital, essentiellement des blessures par balle", explique Mumuza Muhindo Musubaho, coordonnateur du projet de l'ONG Médecins sans frontières (MSF) à Bria, dans un communiqué.

"Nous dénombrons dans nos rangs au moins un mort et une vingtaine de blessés, qui ont été pris en charge par les ONG", a expliqué pour sa part Djamil Babanani, un porte-parole du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), un des principaux groupes armés de l'ex-coalition musulmane Séléka.

Ces affrontements surviennent alors que 13 groupes rebelles ou milices - dont le FPRC - sur les 14 que compte le pays ont signé lundi à Rome un accord prévoyant un cessez-le-feu immédiat sous le parrainage de la communauté catholique Sant'Egidio.

"On a signé l'accord, mais il faut bien qu'on se défende, on ne se laissera pas attaquer sans réagir", a continué M. Babanani.

"Les gens sont chez eux depuis (tôt ce mardi matin), ça tirait encore ce matin, il n'y a aucune activité aujourd'hui", a indiqué l'abbé Gildas de la mission catholique Saint-Louis de Bria, joint par téléphone.

Selon des sources concordantes, des combats ont eu lieu sporadiquement depuis samedi dans la ville entre des milices prochrétiennes anti-balaka et des membres du FPRC, à la suite de la mort d'un "général" du FPRC à Bria, Hamad Issa.

"Nous savons que beaucoup reste à faire. Il est vital que le cessez-le-feu sur lequel se sont accordées les parties entre en vigueur immédiatement", a réagi mardi dans un communiqué le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Centrafrique, Parfait Onanga-Anyanga.

La ville de Bria avait déjà été frappée du 15 au 18 mai par des affrontements entre groupes armés qui avaient fait 5 morts, 29 blessés et plus de 40.000 déplacés selon l'ONU.

Les violences en mai dans les localités de Bria, Alindao, Bangassou et Mobaye (à l'est de Bangui) avaient fait environ 200 blessés et 300 morts, selon un bilan publié fin mai par le bureau des Affaires humanitaires des Nations unies en Centrafrique (Ocha).

Avec AFP

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