Sur les quelque 2.200 femmes ayant traversé le poste-frontière pour aller récupérer toutes sortes de marchandises dans l'enclave espagnole, environ 40% étaient munies de chariots à roulettes, selon une source au sein de la préfecture de Ceuta.
Cette source a assuré que les femmes utilisaient des chariots "sur suggestion des commerçants" de la zone et avec l'aval des autorités espagnoles.
Des milliers de porteurs marocains - hommes ou femmes selon le jour - traversent chaque jour la frontière, payés quelques dizaines d'euros par des commerçants marocains pour transporter vêtements, produits ménagers ou alimentaires destinés à être revendus au Maroc.
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Les porteurs ne paient pas de taxes sur les marchandises qu'ils transportent à pied et sur leurs dos, contrairement aux véhicules traversant le poste-frontière, ce qui explique l'énorme poids des chargements - plusieurs dizaines de kilos.
Chaque année, certains trouvent la mort dans des bousculades.
Mohamed Benaïssa, président de l'Observatoire du nord pour les droits de l'Homme, au Maroc, a assuré que du côté espagnol, "les femmes qui transportent des marchandises sont obligées depuis aujourd’hui d’utiliser des chariots si elles veulent transporter la marchandise".
Ana Rosado, porte-parole de l'ONG espagnole APDHA, craint de son côté que les porteurs ne soient obligés une fois revenus au Maroc de charger à nouveau les marchandises sur leur dos.
Avec AFP