"En tant que membres du Congrès, nous vous demandons d’annoncer des élections (qui se feront) dans le délai et (qui seront) pacifiques, honorant l’esprit de la Constitution de la RDC et du peuple congolais reflété dans des élections au suffrage universel", affirment-t-ils dans la lettre.
Les élus américains prient M. Kabila "d’annoncer publiquement qu’il ne soutiendra aucune démarche pour amender la Constitution et lui permettre de de rester au pouvoir au-delà de deux mandats".
"Nous vous demandons de négocier de manière inclusive et de bonne foi avec tous les partis d’opposition pour établir une date s’imposant à tous pour les élections en 2017", précise la lettre.
Les signataires de la lettre demandent aussi à M. Kabila de mettre en place un gouvernement intérimaire avant le 19 décembre. Ce gouvernement "va se mettre de côté une fois qu’un nouveau président est élu", indiquent-ils.
Ce gouvernement de transition devra, selon eux, être négocié avec toutes les forces de l’opposition et respecter la Constitution. Les droits humains fondamentaux de Congolais, de liberté d’expression et de rassemblement devraient être respectés durant la période transitoire, insistent les signataires de la lettre.
Les élus américains affirment assister à des dénonciations de plus en plus accrues de menaces, intimidations, violences, et arrestations arbitraires perpétrées par les autorités gouvernementales à travers le pays.
Ils appellent M. Kabila à laisser la société civile manifester.
"Nous vous demandons de respecter les activistes, les organisations de la société civile, les étudiants, les religieux, les leaders politiques et autres qui veulent exercer leurs droits et manifester pacifiquement au, avant et après le 19 décembre", soulignent-ils.
"Le recours à la force contre les activistes, des procès politiquement motivés et l’oppression politique sont contraires aux valeurs et à la Constitution de la RDC", rappellent-ils.
Sans faire mention du dialogue en cours, les signataires de la lettre en appellent à un accord avant le 19 décembre, date de la fin du dernier mandat de M. Kabila.